C’est une affaire qui date d’il y a trois (3) ans. Selon Amadou Sara Sow, ancien employé de la société Moulins d’Afrique, filiale de SONOCO (société nouvelle de commence), ils sont au nombre de 31 personnes qui auraient été arbitrairement licenciées depuis 2017 par le directeur général de ladite filiale.
Leur licenciement dit-il, est intervenu suite à l’idée qu’ils ont eue de mettre en place un syndicat pour défendre leurs droits sur le lieu de travail « parce que les conditions étaient dégradées et rien n’était normal depuis que le directeur général Boubacar Barry, l’homme qui nous a mis dans cette situation et nous a privé de nos emplois, est arrivé ici », a rappelé Amadou Sara Sow.
Ainsi, ces travailleurs ont alors décidé d’adhérer à L’UGTG (l’union générale des travailleurs de Guinée).
«Lorsque la direction a reçu la lettre venue de l’organisation syndicale l’informant de l’adhésion d’un groupe de travailleurs de la société dans le syndicat, le directeur général au cours d’une réunion d’urgence qu’il a organisée à son bureau, a dit que l’entreprise c’est pour lui et que c’est ce qu’il veux qui va se faire. Donc, que le syndicalisme ne sera pas exercé au sein de l’entreprise. Sans nous dire qu’il ne peut plus continuer avec nous, il nous a interdit l’accès aux Moulins d’Afrique depuis », a expliqué le porte-parole des licenciés.
Après plusieurs protestations et sit-in sans succès, ils ont porté plainte contre le directeur général Boubacar Barry. L’affaire est pendante devant la justice et l’accusé aurait comparu une première fois le 24 octobre dernier devant le tribunal de Mafanco. Les victimes demandent à être rétablies dans leur droit.
« Nous avons été licenciés alors que nous n’avons pas commis de faute. Pendant trois ans nous sommes en train de traîner. Aujourd’hui, comme toujours, nous demandons que justice soit faite », a lancé Amadou Sara Sow.
Toutes nos tentatives pour rencontrer le directeur général des Moulins d’Afrique pour recouper l’information à son niveau, sont restées pour l’instant sans succès.
Mamadou Sagnane