Selon un rapport publié par l’ONG Médecin Sans Frontière en prélude à la journée mondiale de lutte contre le VIH-SIDA ce mardi, 110.000 personnes vivent avec le VIH-SIDA en Guinée dont 19.548 dans la région de N’Zérékoré.
Selon docteur Sékou Condé, assistant à la prise en charge du VIH au centre de traitement ambulatoire de N’zérékoré, ces chiffres sont alarmant malgré les efforts de lutte. Il estime que beaucoup reste à faire en dépit des avancées enregistrées.
« Il n’est pas facile d’accepter son statut sérologique. Certains passent d’abord dans les cabinets pour se faire dépister, mais malheureusement dans ces cabinets on ne donne pas directement le statut après le dépistage. Le clinicien, après avoir reçu ce qu’il a besoin, il oriente finalement le malade vers l’hôpital. Et quand il vient, on est obligé de faire le consiling et proposer le dépistage. Cela trouve que le patient a beaucoup d’infection opportuniste», a expliqué ce spécialiste.
Parlant des facteurs de transmission, il ajoute que la voie sexuelle reste la plus répandue.
«On a collé le VIH au sexe pendant qu’il y a d’autres voix de transmission. Parlant du sexe, il faut dire qu’il y a trop de vagabondage sexuel à N’zérékoré. Les gens font le sexe sans savoir le faire parce que c’est pas le visage qui démontre que ton ou ta partenaire est infectée. Le mieux c’est de se proposer», a souligné docteur Sékou Condé.
Il faut dire que N’zérékoré est la deuxième région la plus touchée par le VIH après Conakry. 19.458 personnes y vivent avec le SIDA avec un taux de prévalence de 1.5.
Alexis Kolié