La fréquence des accidents de moto devient de plus en plus inquiétant à N’zérékoré avec son corollaire de blessés et de morts.
Sans permis de conduire ni casque, les conducteurs de mototaxi sont souvent des jeunes venus des village, des étudiants, des déscolarisés ou des chômeurs qui, pour la plupart ignorent ou méprisent le code de la route.
Leur spectacle dans la circulation routière laisse à désirer, endeuillant plusieurs familles.
Il faudra donc visiter l’hôpital régional de N’zérékoré pour se rendre du nombre croissant des accidents.
« Approximativement, on enregistre 5 à 6 accidents par jour. Certains viennent souvent dans des situations catastrophiques avec des traumatismes crâniens avec perte de connaissance, des fractures soit sur les membres supérieurs ou inférieurs, des lésions multiples au niveau du corps et quelques fois, c’est des décès regrettables», a révélé Docteur Cécé Sagno, responsable du service des urgences de l’hôpital régional de N’zérékoré.
Plusieurs personnes pointent du doigt les conducteurs de motos taxi comme les principaux responsables des accidents de la circulation.
«Je n’ai jamais rencontré un usager motocyclistes détenteur d’un permis de conduire. Les accidents de la circulation, on ne peut pas éliminer à 100%, mais au moins on peut les éliminer quand on a la notion du code de la route», a declaré Charles Mario Kourouma, commandant du commissariat spécialisé de la police routière.
Les responsables du syndicat des taximoto disent être conscients du phénomène des accidents liés «au mépris du code la route».
« C’est le manque de formation qui amène tout ça. Nous avions entrepris certaines démarches auprès des partenaires pour la formation de nos conducteurs», a expliqué Kabinet Diallo, vice-président de l’union préfectorale des transporteurs de taxi moto.
Selon plusieurs observateurs, la mauvaise conduite n’est pas seulement la cause du mal. Ils dénoncent l’indifférence des autorités afin de prendre à bras-le corps ce problème qui inquiète plus d’un.
Alexis Kolié