Il s’appelle Tibou Kamara, il a 47 ans, essentiel dans l’entourage du président et il est l’atout du président de la République. C’est un homme discret mais très important pour le président Alpha Condé.
Tibou Kamara est né en 1973 à Dinguiraye (ville en Guinée). Fils d’un père Djallonké et d’une mère peulh, il passe son parcours universitaire à Abidjan où il est ‘Diplômé en lettres modernes’. Journaliste, homme politique et conseiller spécial des présidents de la république (Lansana Conté, Yaya Jammeh, Dadis Camara, Sékouba Konaté et Alpha Condé) jusqu’à aujourd’hui. Il fut le fondateur de l’hebdomadaire l’observateur et est l’auteur du livre ‘Lansana Conté ma politique’ en 1998.
-Il n’avait que 33 ans, Journaliste Brillant, Tibou Kamara entame son parcours politique très jeune. En Avril 2006, quand il a été nommé pour la première fois ministre de la communication dans le gouvernement mort né de Cellou dalein Diallo (Ancien premier ministre de Guinée). Selon le ministre Tibou, ne cédez pas au découragement !
-En Décembre 2007, la période des vœux est là ; chacun va y aller de ses souhaits de bonheur, de joie, de santé. Pour lui, l’année 2008 commence du bon pied, en mars 2008 il fut président du conseil national de la communication (CNC). Selon lui, en réalité, nous sommes les acteurs de nos vies ; deux mois plus tard le 19 juin 2008 il est ministre de la communication et des nouvelles technologies de l’information, Et porte parole du gouvernement d’Ahmed Tidiane Souaré (Ancien premier ministre de Guinée).
-Et de fait, à la fin de l’année 2008, mort de Lansana Conté (Ancien président de Guinée) et au pouvoir Dadis Camara (Ancien président de Guinée). En cette période de l’histoire du pays, les raisons objectives pour Tibou Kamara de se décourager étaient plus nombreuses encore que pendant les années précédentes : Encore une fois, ne cédez pas au découragement !
-En 2009, il est ministre chargé de la communication du président de la république (Dadis Camara) et de son ministre de la défense (Sekouba Konaté). quelque mois plus tard , une catastrophe si énorme qu’il semblait insurmontable pour Tibou Kamara, le 28 septembre 2009, il rend sa démission depuis le Maroc où il séjournait, il avait toutefois justifié sa démission par l’événement du 28 septembre 2009. Mais plus généralement, le découragement peut venir si les efforts ne paient pas ; si une bonne nouvelle attendue ne se matérialise pas, En mars 2010, il est nommé ministre d’état secrétaire général à la présidence et le bras droit discret du Général Sékouba Konaté (Ancien président de Guinée). Il a rapidement trouvé sa façon de fonctionner auprès du président Sékouba konaté : « Entre nous, c’était simple : je propose, il décide, j’exécute ».
-Après les élections de 2010, Tibou kamara en exil depuis l’accession du président Alpha Condé à la tête de l’état guinéen, que, le 25 janvier 2017, il est nommé ministre d’état à la présidence, conseiller spécial du président de la république, ministre de l’industrie et des PME.
Le parcours est exemplaire mais le tableau n’est pas tout blanc !
Comment expliquer que certains baissent les bras et que d’autres réagissent à chaque événement ? Comment comprendre les attitudes si différentes des gens face à l’adversité la plus extrême ?
A analyser le parcours du ministre Tibou, je comprends que « Dans la vie, vous avez droit à vingt-quatre heures de découragement ». Ce fut sans doute le conseil le plus important que son parcours m’a donné.
Où trouver une telle motivation ? Comment la créer quand on ne l’a pas naturellement ?
Ma réponse à moi : la clé est dans une phrase simple : « vivement après-demain ». Autrement dit, il faut tenter de visualiser, alors même que s’annoncent des heures sombres, des déceptions, des mauvaises surprises, des catastrophes, des descentes aux enfers, qu’un autre avenir est peut-être possible. Qu’on peut encore être heureux, qu’on peut retrouver le chemin du sourire et de la liberté ; que des gens, qui dépendent de nous, méritent qu’on ne se laisse pas aller.
En se référant sur le mois de décembre 2007 du ministre Tibou, il faut ça, il ne faudra donc pas, au soir du 31 décembre, se contenter de « souhaiter le meilleur », mais de trouver en soi le courage, la volonté, la motivation, la « niaque », pour créer les conditions pour qu’il se réalise, pour soi, et pour les autres.
Oumar Baguissa