Comme annoncé dans un de nos précédents articles, de nombreux chefs d’États africains ont répondu à l’invitation de la Guinée, à l’occasion de la cérémonie d’investiture du président Alpha Condé.
Cette présence massive des présidents africains à cette rencontre d’envergure résulte d’une solidarité naturelle des dirigeants du continent, selon le célèbre écrivain Tierno Monénembo.
Pour l’auteur du roman « les écailles du ciel » ces chefs d’États sont loin d’être une référence, en matière de démocratie.
«Alpha Condé n’a pas été élu et malheureusement, les chefs d’États africains sont organisés en syndicat de mafia. Donc, une solidarité naturelle entre-eux, comme les Déby, Sassou-Nguesso… ne sont pas des modèles de démocratie. Ils sont là depuis des décennies. C’est triste pour l’Afrique! c’est un mauvais cinéma. C’est un non événement pour moi», a-t-il martelé.
Le récipiendaire du grand prix littéraire d’Afrique noire en 1986, estime qu’il est temps de penser à un avenir fondé sur l’institution.
« Il faut que les guinéens réussissent à créer un État, qui puisse définitivement nous faire oublier toute forme de dictature. On n’a pas songé à mettre en place des contre-pouvoirs. Sans contre-pouvoir il n’y a pas de démocratie. Vous savez, la démocratie n’a pas de visage, c’est un système. Et ce système est très enraciné depuis 1958, il se reproduit tout seul mécaniquement, d’un individu à l’autre c’est la même chose», a-t-il fait remarquer.
Hadja Kadé Barry
Thierno monenembo lui même n’est plus un modèle d’intellectuel depuis qu’il est devenu partisan et militant. C’est ça qui est beaucoup plus triste.