Le ministre du commerce, a dans une interview accordée au groupe Djoma médias, ce vendredi 08 janvier 2021, révélé que l’interdiction de l’importation, la distribution et la commercialisation de la chicha est parti d’un constat.
Selon Boubacar Barry, dans certains lieux de la capitale, ce n’était plus seulement les arômes qui étaient utilisés. Des jeunes mettraient de l’alcool et même de la drogue.
« La Chicha fait partie des produits qui sont vérifiés et analysés par nos laboratoires. Sur la base des échantillons que nous avons pu prélever avec nos inspecteurs anonymes qui vont dans certains lieux de consommation, on s’est rendu compte qu’au-delà des arômes qui sont mis dans ces produits, d’autres profitent pour mettre de la liqueur dedans et même de la drogue. Ça a pris de l’ampleur et c’est la couche juvénile, surtout les jeunes filles qui sont les plus touchées. C’est de la responsabilité de l’Etat de prendre des mesures idoines, pour arrêter cette situation extrêmement grave », a déclaré le ministre du commerce.
Par ailleurs, Boubacar Barry confie qu’il y a plus de 1 017 chicha lounge « clandestine » à Conakry.
« Il existe plus de 1 017 coins de consommation de la Chicha, des coins clandestins. Nous avons tenté de mettre en place une certaine réglementation dans ce secteur depuis près de 6 mois. Certains acteurs ont accompagné, mais la grande majorité soit 80 à 90% n’ont pas voulu accompagner, parce que peut-être ne voulant pas déclarer leurs activités pour ne pas être assujettis à des payements de redevance ou des taxes », a laissé entendre le ministre.
Hadjiratou Bah