Cette adduction d’eau obtenue grâce à l’appui de l’UNICEF permet de desservir neuf (9) bornes-fontaines réparties dans plusieurs endroits du centre-ville.
Imaginez un monde où les communautés se lèvent à des heures indues pour parcourir de longues distances à la recherche de l’eau, imaginez une localité où les enfants ne boivent pas une eau potable, ces derniers sont d’ailleurs souvent victimes des maladies hydriques !
Entre 2019 et 2020, Bolodou avec ses 14.088 habitants est l’une des communes de convergence de la préfecture de Guéckédou ayant bénéficié de 45 forages manuels repartis entre ses 11 districts grâce à l’appui financier d’UNICEF USA.
Forage manuel construit dans l’un des villages de Bolodou
À Bolodou, le projet “Accès durable à l’eau dans les communautés rurales’’ a innové à travers le pompage de l’eau du forage au réservoir. L’eau s’écoule par gravité dans les conduites de distribution pour desservir trois (3) bornes-fontaines réparties dans les villages. Les canalisations des réseaux de pompage et de distribution sont placées à 1,5 m sous terre, un exploit salutaire.
Les communautés bénéficiaires se réjouissent de cette adduction d’eau qui les a aidées à sortir du calvaire « les villages enclavés ont eu de l’eau potable et les maladies hydriques ont beaucoup diminué, et le plus important, c’est que la communauté est impliquée dans la gouvernance locale et la gestion efficace de l’eau à travers l’unité de gestion mise en place », explique Albert Sékou Tolno, secrétaire général de la commune rurale de Bolodou.
Albert Sékou Tolno, secrétaire général de la commune rurale de Bolodou
Il est clairement reconnu que les dirigeants communautaires ont joué un rôle clé dans la mobilisation sociale à Bolodou. Des liens avec les membres des comités de l’eau sont établis pour assurer la durabilité des interventions proposées. C’est pourquoi, pendant toutes les phases du projet, des campagnes de sensibilisation communautaire ont été menées dans tous les villages, engageant toutes les couches sociales pour encourager leur participation aux activités du projet.
Une habitante de Bolodou venue puiser de l’eau à la borne-fontaine
Cette implication de la communauté et de la société civile pour le transfert des compétences au niveau local, appuyée par l’UNICEF, sous l’expertise du Service National de l’Aménagement des Points d’Eau (SNAPE), a beaucoup contribué à l’équilibre social, notamment à la nouvelle pratique de vente de l’eau,« la stratégie du service public de l’eau recommande la vente de l’eau au volume. Dorénavant, le prix du bidon de 20 litres est fixé à 100 GNF et aujourd’hui dans la vente, l’on a constaté que 80% des unités de gestion qui sont couvertes par ce projet ont ouvert leurs comptes bancaires dans les agences de crédit rural », précise Faya Théodore Millimouno, Agent de suivi à l’ONG Association d’Appui aux Initiatives de Développement (AID).
Faya Théodore Millimouno, Agent de suivi à l’ONG Association d’Appui aux Initiatives de Développement (AID) en train de présider une réunion des comités de gestion sur l’utilisation rationnelle de l’eau
Pour garantir un bon niveau d’engagement de tous les acteurs clés, l’UNICEF a établi un accord entre les acteurs impliqués, y compris le secteur privé, les municipalités et les services gouvernementaux. Un pacte local de durabilité a été signé avec les municipalités indiquant les rôles et responsabilités de chaque partie. Ce cadre de partenariat a fortement contribué à assurer la durabilité des résultats pendant et après le projet.
Le panneau solaire servant à alimenter les bornes-fontaines en eau
L’UNICEF attache du prix à la promotion de l’eau et de l’hygiène dans les communautés pour le bien-être des enfants. Les 45 forages et l’adduction d’eau potable solaire réalisés dans la commune de convergence de Bolodou illustrent hautement l’engagement de l’organisation à aider les enfants à s’épanouir dans un milieu sécurisé et sain.
Aboubacar Sidiki Diallo