Après la séparation du ministère des sports de celui de la culture et du patrimoine historique, l’espoir était permis chez les professionnels de la culture, de voir un des leurs, occuper ce département, afin de faire bouger les lignes.
À la grande surprise, c’est Sona Konaté, très peu connue dans la sphère culturelle, qui a été annoncée dans un décret du Chef de l’Etat, patronne dudit département.
Pour Salim Souaré, journaliste animateur de radio et opérateur culturel, avoir une nouvelle figure dans ce domaine, n’est pas une mauvaise chose en soi, pourvu que la nouvelle patronne des lieux, se fasse entourer par des personnes qui s’y connaissent.
« Personnellement, je ne connais pas la dame. Avoir une nouvelle tête au département de la culture, je dirais que ça peut être une bonne chose, mais la logique est de savoir est-ce que la dame, elle s’y connait par rapport à tout ce qui est culture ? On peut être quelqu’un qui maîtrise les rouages de l’administration publique et privée, mais le domaine culturel est tout un autre domaine. Donc, il faut avoir un bagage culturel, connaître le milieu, parce qu’il y a beaucoup dans l’aspect culturel qui rentre. Elle peut ne pas connaître le milieu culturel, mais si elle se fait accompagner par des cadres culturels, c’est un salut pour le développement de la culture en Guinée. C’est vrai, on misait beaucoup sur des têtes qui connaissent un tout petit peu le milieu culturel, mais aujourd’hui, force est de reconnaître aussi qu’avec ces têtes, il y a trop de clanisme. Chacun a son petit groupe, chacun a son petit clan au mépris des autres. Avoir quelqu’un de très neutre, ça peut être très positif », a déclaré le directeur général de la structure « vision pub Guinée »
Poursuivant, il recommande à la nouvelle ministre de suivre les pas de son prédécesseur, pour achever le travail entamé dans le but de faire avancer ce secteur.
« C’est vrai que l’équipe de Bantama Sow avait déjà travaillé sur la politique nationale culturelle, mais cela est méconnue du grand public. Donc, moi je pense qu’elle doit mettre un accent particulier sur cet aspect pour que les acteurs culturels puissent savoir que faire, quoi faire et à quel moment. (…) Avoir un palais de la culturel, c’est très bénéfique pour le secteur culturel, parce que nous en manquons. Redynamiser le bureau guinéen de droit d’auteur, l’agence guinéenne de spectacle, la direction de cinéma », a-t-il demandé
Mama Adama Sylla