En Guinée, 1 578 enseignants émargeant à la fonction publique, sont depuis deux mois privés de leurs salaires. Le SNE dont certains membres sont concernés par cette privation indexe le recensement qu’il qualifie d’incongru et incohérent de l’inspection générale des finances.
« Nous exigeons le paiement de ces salaires sans conditions et dans un bref délai. Car, le salaire est sacré et alimentaire pour éviter toute discontinuité des apprentissages dans nos concessions scolaires. Un enseignant privé depuis deux mois de salaire (Janvier et février 2021) ne peut pas enseigner au regard de ses nombreuses charges familiales », a lâché Pepe Michel Balamou d’un ton ferme.
Plus loin, le secrétaire général du SNE a invité le président de la République à donner des instructions pour que cette crise factuelle qui, selon lui, est provoquée par les ministères des finances, du budget et la direction des services informatiques du Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation prenne fin
« Le MEN-A est devenu la vache laitière de ces départements ministériels. Trop de recensements dans le secteur on dirait que nous sommes les seuls fonctionnaires de l’administration publique. L’enseignant se présente tous les jours au travail de 7h 45 minutes à 14 heures voire à 18 heures. Nous considérons cet acte comme un mépris pour la corporation. Cette posture méprisante, si elle perdure, nous amènerait à refuser tout recensement dans le secteur de l’éducation », a-t-il menacé.
Selon des informations recueillies, sur les 1 578 enseignants, 201 ont été rétablis dans leurs droits avec rappel du salaire de janvier 2021, 410 doivent être validés par le MEN-A avant d’être payés, 192 sont considérés comme des enseignants qui ont changé de département et 775 doivent encore se présenter devant l’inspection générale des finances pour une dernière vérification.
Affaire à suivre !
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