Présent à la cérémonie de célébration du 8ème anniversaire du Bloc Libéral, le chef de file de l’opposition guinéenne a dénoncé des tares qui selon lui, constituent un handicap pour l’émergence de l’opposition républicaine.
Honorable Mamadou Sylla, a estimé que les formations issues de l’opposition sont encore loin de faire du chemin.
« Je suis très content de répondre à votre invitation ce matin. Je tiens à vous féliciter vous et vos militants, ainsi que tous les membres du BL. Le problème qu’on a aujourd’hui au niveau de l’opposition guinéenne, c’est que nous ne sommes pas unis. On ne s’aime pas ! Nous sommes en face du pouvoir et entre nous on ne s’entend pas. On se crée même des problèmes. Aujourd’hui, tout le monde ne peut pas être avec nous, mais la majorité est avec nous. Ceux qui n’ont pas compris jusque maintenant, ils comprendront plus tard que nous, nous sommes un parti républicain. C’est pourquoi, on reconnait toutes les institutions de la République y compris le président de la République qui a été élu par le peuple », a-t-il déclaré devant les médias ce samedi 13 février 2021.
Le chef de file l’opposition guinéenne, reste convaincu que les manifestations de rue ne sont aucunement une meilleure démarche, pour une sortie de crise.
Dans le but de sortir la Guinée de l’ornière Elhadj Mamadou Sylla promet de « s’opposer autrement ».
« Nous nous battons pour qu’on puisse travailler aux côtés du chef de l’État en tant qu’opposition bien sûr, parce qu’on veut le bonheur de ce pays. Nous, nous sommes une opposition qui menace, mais qui fait des propositions. La solution n’est pas dans la rue. C’est à travers un dialogue qu’on peut trouver la solution à nos problèmes. Tant qu’il y a possibilité de dialoguer, nous n’avons pas droit de descendre dans la rue pour casser les biens publics et privés. Donc, c’est pourquoi nous avons décidé de s’opposer autrement, c’est notre slogan. C’est-à-dire que nous sommes une opposition civilisée.
Nous voulons travailler pour qu’il y ait la paix dans notre pays, parce que sans la paix, il n’y a pas de développement », a-t-il fait savoir.
Hadja Kadé Barry