En lieu et place de son assemblée générale hebdomadaire, le Bloc Libéral a commémoré ses 8 ans d’existence, ce samedi 13 février 2021.
Pour rappel ce parti dirigé par l’opposant Dr Faya Lansana Millimouno a été créé le 11 février 2013.
Une date historique qui marque le début d’un long combat politique, pour les membres fondateurs.
Cette cérémonie commémorative de la naissance du parti de l’unité, de la justice, et de la prospérité a été marquée par la présence de plusieurs leaders politiques notamment : le chef de file de l’opposition guinéenne, les cadres du RPG, de l’UFD, du PACT, entre autres.
Dans son allocution de circonstance, Dr Faya Millimouno s’est engagé à aller sur de nouvelles bases, en vue d’œuvrer pour la promotion de la bonne gouvernance, en Guinée.
Ci-dessous, une copie du discours intégral prononcé par le leader du BL :
DISCOURS DU PRESIDENT DU BLOC LIBERAL A L’OCCASION DU
8 ANNIVERSAIRE DU PARTI
Conakry, le 13 février 2021
Mesdames et messieurs les responsables des institutions républicaines,
Mesdames et messieurs les leaders politiques et de la société civile,
Mesdames et messieurs les représentants des différents organes de presse,
Honorables invités, Camarades militants, militantes et sympathisants du Bloc Liberal,
Avant tout, permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue au siège du Bloc Liberal.
En ce jour marquant la 8ème année de la naissance de notre parti, je voudrais tout d’abord rendre un vibrant hommage à tous les membres fondateurs du Bloc Libéral.
En effet, avec ces membres fondateurs à mes côtés, j’ai rencontré la presse le 22 Octobre 2012 pour annoncer un rêve dont la poursuite a nécessité un choix difficile, mais noble ; celui de créer le Bloc Libéral.
Tout à l’heure, en écoutant Madame Millimouno Madeleine Tolno dans son discours bilan des 8 ans du Bloc Libéral, ce rêve a été brillamment rappelé. Je vais donc vous en épargner.
Honorables invités, camarades militants, militantes du Bloc LIBÉRAL.
Notre pays s’est engagé sur la voie de la démocratie depuis les années 1990 ; et depuis 1993, nous élisons le chef de l’Etat, les députés et les responsables communaux. Nous le faisons avec beaucoup d’enthousiasme, tant la volonté de la pratique de la démocratie nous anime en tant que citoyens d’une république.
Nous voulons compter sur de nouvelles expériences, sur de nouvelles orientations politiques…L’espoir du peuple, dans le cadre de cette orientation, repose sur ce que nous, personnalités politiques, proposons, notamment dans le cadre de la participation des citoyens à la gestion des affaires publiques.
Si nous y croyons à cette philosophie politique, il reste que le travail à faire pour atteindre ces objectifs, reste encore immense et même incompris. Aussi, les actes que nous posons, en tant que personnalités politiques, manquent généralement de cohérence.
C’est ainsi que les élections qui sont les instruments d’expression de nos choix quant à la sélection des leaders, sont devenues sources de discordes sociales profondes. Nous en avons eu l’expérience dix-sept (17) fois de suite depuis 1993, lors des élections communales, législatives, présidentielle et référendaires.
Toutes les élections, ou presque, ont été marquées par des violences qui ont entraîné des morts, des blessés, des destructions d’édifices publics et privés ; le tout sur un tréfonds de conflits parfois interethniques. Les dernières élections d’octobre 2020 nous ont fait frôler le pire.
C’est pourquoi, devant ce drame, il nous paraît important de prendre une pause pour nous poser des questions : devons-nous continuer à privilégier la politique politicienne avec tous les dangers qu’elle représente pour les citoyens qui croient en nous ? Devons-nous sacrifier la dynamique de l’unité nationale ?
Nous pensons que les divisions électoralistes, qui prennent le sens communautaire ne nous aident pas à aider nos compatriotes sur la voie de leur ascension plurielle.
Le combat, tel que nombre de politiques l’avons mené jusqu’ici, ne nous permet pas d’amorcer le processus de développement socioéconomique et encore moins politique pour notre pays. C’est pourquoi, au Bloc Libéral, nous disons que nous devons explorer une nouvelle philosophie de l’activisme politique afin de cultiver l’espoir de l’unité dans ce pays !
Honorables invités, Camarades militants, militantes du Bloc LIBĖRAL
Face à la tendance à « communautariser » la lutte politique, les personnalités doivent scruter les problèmes, afin de prendre des décisions sociopolitiques censées. Conséquemment, nous avons l’obligation de transcender nos différences multidimensionnelles et même partisanes, pour assurer l’unité guinéenne.
Nous devons nous opposer vigoureusement à tous ceux qui, ouvertement ou non, sèment la haine. Nous devons rassembler les Guinéens, sans distinctions ethno régionale ni confessionnelle, pour établir la complémentarité synergique, nécessaire à l’épanouissement sociétal de nos peuples.
Honorables invités, Camarades militants et militantes du Bloc LIBERAL
C’est la philosophie de l’union dans I’unité qui doit être le sacerdoce de notre Parti ; et pour y arriver, nous avons besoin de réfléchir en tenant compte de la complexité du tissu sociopolitique de notre environnement politique national et international. C’est le message du BL, en cette occasion de son 8ème anniversaire.
Vive la République
Vive I’unité nationale
Vive le Bloc LIBÉRAL
Je vous remercie !