Le weekend dernier, nous annoncions en exclusivité la réapparition de l’épidémie d’Ebola en zone forestière, précisément à Nzérékoré.
Depuis, quatre morts ont été comptés avec plus d’une dizaine de cas confirmés et des centaines de cas suspects dont la plupart ne sont pas encore identifiés, apprend-t-on.
A propos, les communications officielles se contredisent, les unes après les autres, révélant ainsi au mieux, le manque de sérénité au niveau de l’Etat.
Au pire, on peut assimiler cela à de l’amateurisme de la part des responsables qui disent pourtant acquérir une grappe d’expériences à la suite du premier passage mortifère de la maladie.
De cela résultent d’autres incompréhensions. D’abord, celle relative aux cas de contaminations dans les milieux sanitaires du pays avec des agents de santé qui ont géré, de par le passé, la maladie et qui, de toute vraisemblance, sont bien imprégnés de ses symptômes.
Puis, c’est le cas de ce contact qui, hélas, a quitté Nzérékoré malade, pour être transféré à Conakry sans avoir pris toutes les précautions sanitaires.
Il y a aussi que des vaccins n’ont pas été administrés aux ayant droits, les agents de santé en premier lieu.
On les a plutôt gardés jusqu’à leur date de péremption. Quel gâchis !
Par ailleurs, si on peut saluer la reviviscence avec promptitude des structures anciennes de lutte contre l’épidémie, on peut, cependant s’interroger sur la gestion des cas contacts, bref la stratégie utilisée par l’ANSS qui est vantée au plus haut sommet.
Avec cette gestion chancelante de la maladie par les autorités sanitaires et une piètre stratégie de communication, le risque d’une propagation est certain.
Mognouma