L’opposant politique Ousmane Sonko ne se rendra pas lundi 22 février à la convocation de la commission ad hoc de l’Assemblée nationale qui doit statuer sur la levée ou non de son immunité. Accusé de viols répétitifs avec menaces par une employée d’un salon de beauté, le président du parti les Patriotes, le Pastef, avait refusé de se rendre lundi 8 février à la convocation de la gendarmerie, invoquant son immunité parlementaire – mais la procédure pour la lever est désormais bien enclenchée.
Les membres de la commission parlementaire ne pourront pas entendre Ousmane Sonko lundi prochain. L’opposant politique accusé de viol ne va pas déférer à sa convocation.
Son avocat, Me Bamba Cissé, explique ne pas vouloir coopérer dans le cadre d’une procédure qu’il estime « illégale ». Selon lui, le juge d’instruction fait preuve de partialité, car il a saisi le procureur pour demander la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko sans enquête préalable, alors que la réquisition visait X.
De plus, la commission est contestée par ses membres issus de l’opposition. Eux voulaient entendre d’autres personnes comme la plaignante – employée d’un salon de beauté – avant d’écrire leur rapport et de statuer.
Pourtant, Abdou Mbow, le vice-président de l’Assemblée nationale, assure que la commission ad hoc n’a aucune obligation d’écouter d’autres personnes…
Selon lui, Ousmane Sonko a toutefois le droit de ne pas se rendre à la convocation. Mais la commission continuera de faire son travail jusqu’à convoquer une séance plénière, où sera votée la levée -ou non- de son immunité.
RFI