Arrivé dans la matinée de ce jeudi à bord d’un vol humanitaire, le directeur général de l’Agence Nationale de sécurité sanitaire a rencontré dans l’après-midi, dans la salle de conférence de la préfecture, les acteurs et partenaires impliqués dans la riposte contre Ebola.
Dans un discours d’une dizaine de minutes, le patron de l’ANSS a tout d’abord félicité les autorités sanitaires locales pour leur « efficacité de gestion » dès la réapparition du virus Ebola dans la sous-préfecture de Gouécké.
« Je suis très content de la promptitude de votre actions, en vous donnant la main pour barrer la route à Ebola. Grâce à votre expérience, la peur s’est dissipée et que les choses sont abordées de plus en plus professionnelle », s’est réjoui Docteur Sakoba Keita.
Des aspects opérationnels aux innovations dans la lutte contre Ebola, le directeur général de l’agence nationale de sécurité sanitaire n’est pas allé du dos de la cuillère, pour faire plusieurs reproches aux partenaires.
« Tout ce qui se passe ici, le lendemain nous sommes informés. J’ai appris beaucoup de choses et nous voulons, cette fois-ci, des acquis efficients et quels sont les partenaires reconnus pour que ceux-ci restent. Le problème de drapeau, on ne veut pas que ça reprenne ici. Pour la prise, le leader de la surveillance est l’OMS, car, c’est elle qui a formé les gens avant même l’épidémie. Donc, si on doit prendre un partenaire, il doit se soumettre sur l’alignement et les directives de l’OMS. J’ai entendu même que certains contestent ces directives. Celui qui n’est pas d’accord, vraiment on vous remercie. Le leader de la prise en charge, c’est ALIMA. Celui qui veut aider ALIMA le fera mais pas pour venir construire un autre CT-Epi sans avoir l’autorisation du ministère et de l’ANSS. Nous avons pris des décisions à Conakry que les partenaires acceptent qu’on leur donne des ordres de mission pour savoir le plus qu’il va nous apporter. On ne veut plus qu’il y ait 200 ici parce que ça m’embête un peu parce que la police est en train de noter tous ceux qui sont dans les hôtels à N’zérékoré. Tout partenaire qui vient à N’zérékoré doit présenter ses termes de référence à la DPS ou à la DRS. Je connais certains qui nous ont pris beaucoup de dollars, mais au fait, ça n’a pas servi. Tous ceux qui amené des intrants, il faut les déclarer. Nous, on sait qui a donné quoi. Le président de la commission logistique doit pouvoir recenser tous les intrants qui existent », a instruit docteur Sakoba Keita.
Selon lui, la majorité des partenaires de riposte sont venus à N’zérékoré sans autorisation du ministère de la santé.
Dr Sakoba regrette que ses partenaires fuient la lutte contre le coronavirus pour Ebola en région forestière. Il a annoncé le redéploiement de certains partenaires afin de faire face à la nouvelle vague de COVID-19 dans la capitale Conakry.
Alexis Kolié