Djibril Tamsir Niane, le célèbre historien et écrivain décédé ce 08 mars à Dakar des suites de coronavirus a laissé de beaux de souvenirs à la postérité. La disparition de ce spécialiste du Mandé, notamment l’Empire du Mali, est un coup dûr pour ses proches. C’est le cas du président de l’association des Écrivains de Guinée, qui parle des qualités de l’homme.
« D’un côté, c’est l’homme de culture qui s’en va, de l’autre, c’est l’homme social qui s’en va. Il fait partie des éminences grises de cette humanité. Il a à son actif plusieurs livres. C’est vraiment l’historiographe de la culture mandingue, notamment à travers son livre Soundjata ou l’épopée mandingue. En fait, il a vécu pour la culture. L’homme était très jovial. Il avait le sens de l’humour très développé, et il partageait beaucoup aussi. Il était absolument disponible. J’ai perdu un grand ami, mais comme dit l’adage guinéen, tout ce qui est débout finit par se coucher un jour. Le jour cède la place à la nuit, c’est ainsi va la logique de la vie», a-t-il regretté, au bout du fil de mosaiqueguinee.com, ce mardi 09 mars 2021.
Facely 2 Mara a d’autre part rappelé que Djibril Tamsir Niane fut l’artisan de la source orale, dans le domaine de l’historiographie.
« Avant son livre épopée mandingue, l’historiographie officielle refusait de reconnaître la source orale comme une source de l’histoire. C’est-à-dire tout ce qui n’est pas écrit ne fait pas partie de l’histoire. C’est grâce à Djibril Tamsir Niane que l’UNESCO a fondamentalement changé de paradigme, et on a dit que oui pourquoi pas l’oralité fait partie de l’histoire», a-t-il rappelé.
Hadja Kadé Barry