La conduite de mototaxi, est devenue incontestablement un métier pourvoyeur d’emplois, en Guinée. Cependant, cette activité génératrice de revenus ne s’exerce sans risques, compte tenu de plusieurs facteurs. Pour justement atténuer les difficultés auxquelles les conducteurs de moto-taxis sont confrontés, le gouvernement guinéen a initié un projet « d’appui à la réduction de l’instrumentalisation et des violences politico-sociales, des conducteurs de mototaxi ».
L’initiative est fiancée par le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix (PBF), et sa mise en œuvre est assurée par trois agences du système des nations unies, notamment: le PNUD, l’UNFPA et l’OIM.
Au compte de la première étape d’exécution du projet, un cadre de concertations entre les représentants des partis politiques, sur les enjeux liés à l’instrumentalisation des conducteurs de mototaxi, pendant les violences en période électorale a été ouvert, ce vendredi 26 mars 2021, à Conakry.
» Nul n’ignore aujourd’hui la prolifération de la corporation de conducteurs de mototaxi dans nos villes et dans les périphéries de nos villes. Mais, il est aussi à reconnaitre que les mototaxis constituent un moyen important de transport, qui présente à la fois des avantages et des inconvénients. Il est à noter que cette corporation est un groupe socioprofessionnel constitué essentiellement de jeunes vulnérables, à l’instrumentalisation des acteurs sociopolitiques, pour faire leurs démonstrations de force, qui se caractérisent généralement par des violences avec des dégâts matériels importants, et des pertes en vie humaine. Cette situation affecte surtout les activités économiques des populations en générale, et des femmes en particulier, d’où l’impérative nécessité de s’y pencher, en vue d’une moralisation rigoureuse et permanente des acteurs du secteur. Chers participants et participantes, je vous exhorte à une synergie d’actions, pour faire des réflexions approfondies, le suivi de proximité et la capitalisation des acquis de cet important projet. Pour terminer, au nom de son excellence M. le Président de la République, je voudrais adresser mes sincères remerciements aux Agences du Système des Nations Unies, notamment le PNUD, l’OIM, l’UNFPA et le Fonds de Consolidation de la Paix, pour les efforts consentis en faveur de l’accompagnement des jeunes, et à la consolidation de la paix, ainsi que pour l’unité nationale en Guinée « , s’est réjouie la Ministre de la jeunesse, Assiatou Baldé qui a présidé la cérémonie.
Réduire les violences liées à l’instrumentalisation des jeunes, en vue de rendre les conducteurs de moto-taxis des véritables acteurs de paix, voilà le principal objectif recherché.
Pour y arriver, le représentant résident du PNUD en Guinée, invite les participants à se mettre à l’œuvre, afin d’aboutir à un résultat concluant.
» Ces concertations seraient également I’occasion de formuler des recommandations portant sur l’amélioration du cadre légal et règlementaire, régissant l’exercice l’activité de mototaxi et de susciter une prise de conscience, des acteurs et parties prenantes sur leur rôle, et responsabilités dans la gestion de cette activité. Je salue la collaboration entre le PNUD, I’UNFPA et l’OIM, dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, et je remercie le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix, grâce auquel l’accompagnement de cette initiative a été possible. Madame le ministre, permettez-moi de vous exprimer toute la gratitude du PNUD, pour la constante sollicitude et la facilité avec laquelle notre institution collabore avec les différents départements ministériels, pour faire avancer la cohésion sociale et l’emploi des jeunes en Guinée. Je voudrais vous confirmer la volonté et l’engagement du système des Nations Unies en général, et celui du PNUD en particulier, à poursuivre ses appuis à la République de Guinée dans toutes les initiatives de consolidation de la paix, et d’autonomisation économique des jeunes, pour un développement inclusif et durable « , a déclaré Luc-Jöel Grégoire.
Le délai d’exécution du projet est de 18 mois. Les premières zones ciblées sont les communes de Conakry et N’zérékoré.
Hadja Kadé Barry