La société Bel Air Mining, implantée en Guinée depuis 2017 est aujourd’hui dans une crise financière profonde.
La filiale guinéenne d’Alufer qui exploite de la bauxite dans la région de Boffa a subi de plein fouet les effets de la détérioration récente des cours et l’augmentation du fret et des restrictions liées à la Covid-19.
Conséquences, le conseil d’administration du 3 février 2021 a annoncé une perte d’environ 70 millions de dollars US de revenus au cours des deux dernières années du fait du fléchissement des cours de la bauxite.
Dans son plan d’action à court terme, Bel’Air Mining a décidé que les activités de transport se poursuivront à un rythme réduit en février jusqu’à ce que des stocks de 360 à 400 000 tonnes aient été établis, au port et sur les Roms, en vue du chargement de 2O GV dès la reprise.
Et les contrats de sous-traitance dans le transport en faveur des sociétés de sous-traitance Djoma et Maliguia seront résiliés.
Selon toujours les termes des résolutions du conseil d’administration de Bel’Air Mining, seulement, entre 25 et 30% des 1 700 employés directs dont 96% sont des nationaux, seront maintenus à temps plein. Alors qu’entre 55 et 60% de cet effectif national sera placé en chômage technique et leur contrat de travail suspendu.
Pendant cette période de suspension, ces contractuels percevront jusqu’à 50% de leur salaire de base. L’effectif du personnel expatrié sera réduit de 80% avec un effet quasi-immédiat. Un petit groupe de travailleurs, entre 10 et 15% de la main-d’œuvre de Bel’Air Mining et sa sous-traitante principale Brute, fera l’objet d’une mesure de licenciement économique, dans la mesure où ils occupent des fonctions redondantes. Comme c’est le cas notamment des opérateurs de camions de transport, une activité qui est externalisée.
Mosaiqueguinee.com