Comme nous vous l’annoncions précédemment, le procès en appel de l’activiste Guinéo-Canadien s’est ouvert devant la cour d’appel de Conakry.
Interrogé à la barre par le juge Mangadouba Sow, à propos des accusations articulées contre lui, le mis en cause Mamady Condé dit »Madic 100 frontière, a reconnu en partie les accusations, notamment certains propos indélicats tenus à l’endroit du chef de l’État.
« Je ne reconnais pas tous les faits parce que je ne suis pas un ennemis public. Mais, j’ai reconnu avoir mal parlé au président de la république, je lui ai même demandé pardon et j’ai retiré les mots », a-t-il déclaré.
Toutefois il a rejeté en bloc les accusés selon lesquelles il a dit de dégager le président de la république du pouvoir : « j’ai juste dit de l’enlever au pouvoir de façon pacifique… J’ai aussi dit qu’il n’a pas la capacité de gérer la Guinée. C’était ma perception après 10 ans au pouvoir. Mais je n’ai jamais incité à la révolte… L’erreur est humaine », dira-t-il.
A la question de savoir à quel titre, a-t-il ténu de tels propos ? Madic 100 frontière a répondu s’être exprimé en qualité de citoyen, de leader d’opinion et d’activiste et qu’il était frustré, en colère, vis-à-vis de la gestion du pouvoir.
Il a également reconnu que les propos qu’il a tenus à travers les réseaux sociaux dérangeaient.
Le représentant du ministère satisfait des réponses apportées par le prévenu, a dit s’abstenir de poser d’autres.
Dans les griefs qu’il a formulé, l’avocat du prévenu, Me Salifou Béavogui a relevé la violation des articles 27, 28 et 29 par le juge du tribunal de première instance de Dixinn.
Au terme des débats, l’audience a été suspendue. La prochaine phase sera consacrée au réquisitoire du ministère public qui sera suivi des plaidoiries de la défense.
Nous y reviendrons !
Alhassane Fofana
