Le gouvernement tente, par tous les moyens, d’expliquer aux citoyens et justifier davantage, l’impérieuse nécessité pour lui, de procéder à l’augmentation du prix du litre de carburant à la pompe.
Alors qu’il rendait compte du conseil des ministres de ce jeudi 20 mai devant les journalistes, le ministre d’État Tibou Kamara est encore revenu sur le sujet. Selon celui qui porte désormais la voix du gouvernement guinéen, cette augmentation est indépendante de leur volonté, quand on sait que le président fait déjà beaucoup de pression sur le trésor public, pour limiter autant que possible, des effets qui pourraient éroder le pouvoir d’achat du guinéen.
Extrait !
Je pourrais vous dire que nous hésitons, parce que nous sommes conscients des difficultés liées à la crise sanitaire mondiale et à d’autres raisons. Aujourd’hui, l’économie mondiale a été bouleversée dans ses fondements et dans ses fondamentaux par cette crise sanitaire inédite et cela, naturellement, affecte le pouvoir d’achat dans tous les pays. Mais ce qui est rassurant dans le cas spécifique du carburant, c’est que ça ne va pas affecter le pouvoir d’achat des ménages vulnérables. L’augmentation sera supportée surtout par les grandes entreprises du pays, notamment des entreprises minières. Au niveau de la population, c’est seulement le transport public. Et là aussi, le gouvernement prendra toutes les mesures d’accompagnement. Nous sommes le seul pays au monde où l’électricité est subventionnée, l’eau est subventionnée, le riz également. C’est vraiment l’État providentiel. (…). Le président de la République fait beaucoup d’effort sur le trésor public pour essayer de limiter autant que possible, des effets qui pourraient éroder le pouvoir d’achat du guinéen. Rassurez-vous : l’augmentation, ce n’est vraiment pas une volonté ou un choix libre du gouvernement. C’est un peu indépendant de notre volonté, c’est lié un peu à la conjoncture. Mais nous ferons tout pour que les effets soient le moins ressenti possible surtout dans le transport public.
MohamedNana Bangoura