A la veille de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier, la Guinée a pris la décision de fermer ses frontières terrestres avec quelques pays voisins, en invoquant des raisons sécuritaires.
Cette situation perdure encore aujourd’hui, malgré les impacts négatifs sur l’activité des opérateurs économiques.
Intervenant chez nos confrères des Grandes Gueules de radio Espace ce lundi 17 mai 2021, le député Michel Kamano, a affirmé que la fermeture de ces frontières favorise plus les mouvements clandestins que légaux.
« La fermeture des frontières est un événement qui a commencé avec l’avènement du Coronavirus, et ça remonte aussi depuis Ebola. Il y a des pays qui n’avaient pas fermé leurs frontières avec la Guinée et d’autres ont fermé. Pour des raisons bien évidentes, des gouvernements décident de fermer leurs frontières. Mais, il faut que les gouvernements comprennent que les frontières sont tellement poreuses que, lorsque vous prenez la décision de les fermer. Il y a une loi qui est là qu’il faut respecter. Les populations sont tellement impliquées à un brassage que vous ne pouvez pas empêcher ces mouvements. Au contraire, quelques fois, vous accélérez le trafic parce que les gens vont by passer. Déjà que la corruption est là et vous allez favorisez des choses », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, le premier questeur du parlement guinéen rappelle que le débat a été posé à l’Assemblée Nationale, mais les arguments avancés par le gouvernement restent plus solides.
« Au niveau du parlement, nous nous sommes d’abord intéressés à l’impact économique et à ce brassage des populations pour dire qu’une fermeture des frontières nous semblait fictive. Mais, le gouvernement qui est sur le terrain nous dit que c’est vrai qu’il peut bien y avoir des impacts économiques négatifs mais, il y a des velléités d’ordre sécuritaire et d’autres préoccupations. Et nous, nous n’avons pas cette information encore moins la capacité d’aller la vérifier. Lorsque le gouvernement dit que le pays est menacé sur la plan sécuritaire on est obligé de rester tous attentifs », a fait savoir le parlementaire.
Hadjiratou Bah