À cause d’un déboisement abusif et tant d’autres effets néfastes, l’environnement à Dinguiraye est de nos jours en lambeaux. Le climat négativement impacté, d’année en année, est hanté par l’avancée considérable du désert.
Le préfet de Dinguiraye qui envisage de passer à la vitesse supérieure pour sauver l’environnement, entend d’abord situer les responsabilités et n’exclut pas non plus des sanctions.
Dr Ibrahima Barboza Soumah l’a fait savoir, lundi 3 mai 2021, lors d’une interview qu’il a accordée à notre rédaction.
« Je n’ai pas connu Dinguiraye avant trois quatre décennies. Mais je sais aujourd’hui que ce que Dinguiraye est en train de vivre sur le plan climatique, n’était pas là avant. Et pourquoi maintenant ? À cause de l’argent, on a détruit notre environnement. Nous-mêmes, à cause du bois d’œvre, on est en train de découper les arbres à l’aide de machines tronçonneuses. On n’épargne même pas le long de nos marigots. Je pense qu’avec rigueur et vigueur, nous devons passer à la vitesse supérieure pour sauver l’environnement. Avec la direction préfectorale de l’environnement de Dinguiraye, je me suis intéressé à savoir combien de permis de coupe du bois ils ont donné, ils m’ont dit que pour toute la préfecture, il n’y a qu’un seul permis. Cependant, on transporte du bois. Mais comme on m’a appris que ces bois ne se coupent pas dans le territoire de Dinguiraye, que c’est à ailleurs, tant mieux. J’ai un programme de sortie dans toutes les sous-préfectures. Je vais m’intéresser et je viendrai avec certains directeurs qui évoluent dans ces zones et nous en débattrons avec les populations. Les mesures seront prises localement pour freiner l’évolution de cette pratique. Je ne veux pas diffuser ce que j’ai comme stratégie par rapport à cela, mais, je crois que je ferai le maximum de moi-même », a promis Dr Ibrahima Barboza Soumah.
Il est encore temps pour les autorités et les citoyens de Dinguiraye, d’en prendre conscience afin de restaurer la flore en voie de disparition.
Mamadou Sagnane