Soucieux de la préservation et de la protection du réseau routier guinéen, le ministère des travaux publics a procédé au lancement, ce samedi 08 mai 2021, des travaux de curage des caniveaux de la ville de Conakry. La commune de Kaloum a constitué la première étape de ces travaux.
C’est le directeur général du fond d’entretien routier (FER), qui a lancé les travaux, en présence des populations riveraines.
L’initiative s’inscrit dans le cadre d’un projet pilote intitulé HIMO (haute intensité en main d’oeuvre), ceci, dans le souci d’utiliser un nombre important de jeunes dans la protection du réseau routier mais aussi contribuer à la lutte contre la pauvreté en Guinée.
Les travaux qui vont s’étendre sur quatre mois ont été entièrement financés par le fonds d’entretien routier à hauteur de 16.800.000.000fg (seize milliards huit cents millions GNF), y compris le ramassage des ordures par l’agence nationale de salubrité publique.
Dans son discours de circonstances, le directeur national de l’entretien routier a rappelé que l’initiative est consécutive aux orientations que le président de la république a assigné à la nouvelle ministre des travaux publics.
« Au point 5, il a été demandé à Madame la ministre de faire de sorte que tous les travaux non spécialisés soient réalisés par la méthode HIMO (haute intensité en main d’oeuvre) dans le souci d’utiliser un nombre important de jeunes mais aussi de contribuer à la lutte contre la pauvreté. C’est pourquoi cette année, vous allez voir une particularité au niveau de l’opérationnalisation. Hier, c’était des PME individuelles qui faisaient le travail mais cette fois-ci, c’est plutôt les riverains, les ONG et les mouvements associatifs qui sont conviés », a indiqué Sâa Yolande Camara avant de préciser que le département travaille en commun accord avec certains ministères sectoriels notamment ceux de la jeunesse et de l’assainissement.
Dans l’exécution des travaux, en vue d’une protection pérenne des infrastructures de la capitale, ce sont plus de 2725 jeunes et 1500 femmes riverains qui vont être utilisés sur le terrain.
« La route a besoin d’un entretien, d’une vigilance et le premier entretien qu’une route doit bénéficier, c’est bien le cantonage urbain et c’est que nous faisons. il va consister d’abord à curer les caniveaux, à balayer les routes mais également les ouvrages, les chaussées afin que pendant cette saison de pluie l’on ne puisse pas vivre ce qu’on a vécu, c’est-à-dire les catastrophes, les pertes en vies humaines mais sans oublier que la saison des pluies cause vraiment des dommages à nos infrastructures routières », martèle t-il.
Pour sa part, le directeur général du fond d’entretien routier (FER) s’est appuyé sur la participation cette année, des jeunes et femmes de Conakry dans l’exécution des travaux.
« Au–delà de l’aspect civique de la participation de chacun pour protéger notre patrimoine commun qui est la route, c‘est une activité génératrice de revenus pour l’ensemble de ces 2500 jeunes et 1500 femmes. D’habitude, il y a des entreprises qui sont sélectionnées pour faire le curage cette fois–ci, la ministre des travaux publics a souhaité qu’il y ait cette participation communautaire. Pendant quatre mois, chacun de ces jeunes va avoir un revenu net de 700 mille GNF par mois dans le cadre de ce curage et chacune des femmes dans le cadre du balayage des voies principales aura 500 mille gnf. C’est un emploi temporaire qui est créé et des revenus supplémentaires qui sont également créés, tout cela dans un budget global étalé autour de manière transparente autour de 16 milliards 800 millions fg y compris le ramassage des ordures par l’agence nationale de salubrité publique. Les communes et gouvernorats ont énormément participé à cette activité par la sélection des entités représentatives et des jeunes dans les différentes Communes, tout cela se fait avec la coordination de plusieurs ministères », a expliqué Souleymane Traoré.
Ces travaux de curage de caniveaux et de balayage des routes pourraient s’étendre sur l’intérieur du pays.
Alhassane Fofana