Dans son arrêt du 10 novembre 2020, la cour de justice de la CEDEAO déclarait la Guinée coupable de graves violations du droit à la vie des citoyens de Zogota, un district situé de la sous-préfecture de Kobela en région forestière.
La Guinée devrait donc indemniser les victimes au payement de 3 milliards 600 millions de francs guinéens au titre des dommages et intérêts dans un délai de six mois. La décision peine a être exécutée par le pouvoir de Conakry et les avocats des victimes se font voix.
« La Guinée a clairement et librement souscrit au protocole ayant abouti à la création de la cour de justice de la CEDEAO. La Guinée a reçu la notification de son arrêt et la moindre des choses serait de l’exécuter. Nous allons les jours à venir, adresser une lettre au président de la commission de la CEDEAO », a déclaré maître Maître Pépé Antoine Lamah, avocat des victimes.
Le refus de la Guinée de respecter un engagement international est » un acte de rébellion et de mauvaises fois « , dit Maître Pépé Antoine. Il annonce une lettre à la CEDEAO pour des mécanismes de sanctions contre l’état guinéen.
« Les sanctions judiciaires, ce sont celles-là qui sont prononcées par la cour elle-même pour des actions en manquements. Il y aussi des actions politiques font partie de la suspension de la Guinée à la CEDEAO, mais aussi des sanctions individuelles contre certains membres su gouvernement qui sont impliqués dans cette situation », a fait savoir Maître Pépé Antoine.
Il faut rappeler qu’en août 2012, les citoyens de Zogota protestaient contre la société Brésilienne BSGR-VALE pour le non respect de ses promesses d’embauche des communautés de Yönö. 6 morts, c’est le bilan de la tuerie perpétrée nuitamment par les forces de sécurité.
Alexis Kolié