L’interrogatoire du responsable de la communication de l’ANAD Kéamou Bogola Haba vient d’être clos, après plus de trois heures d’audition, à la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), où il est placé en garde à vue depuis mercredi 14 juillet 2021.
La décision des enquêteurs de la DCPJ est donc attenue pour savoir si le dossier sera transféré au parquet ou s’il sera remis en liberté.
Interrogé à sa sortie de la DCPJ, Me Salifou Béavogui, l’un de ses avocats, a précisé que l’opposant est poursuivi pour un chapelet d’infractions liées à ses déclarations sur les réseaux sociaux, notamment pour atteinte aux intérêts de la nation, offense au chef de l’État, trouble à l’ordre public et plusieurs autres…
« (…) L’enquête est secrète. L’interrogatoire s’est bien passé, dans les règles de l’art. Notre client est poursuivi pour entre autres : atteinte aux intérêts de la nation, offense au chef de l’État, troubles à l’ordre public et plusieurs autres…Ce sont des infractions qui sont liées à ses déclarations dans les réseaux sociaux. Mais il bénéficie de la présomption d’innocence. Ce sont des infractions qui sont liées à ses déclarations dans les réseaux sociaux », a-t-il précisé.
D’après lui, Kéamou Bogola Haba a rejeté en bloc tous les faits qui ont été articulés contre lui par les enquêteurs.
Me Béa a surtout et avec insistance relevé l’état de santé très fragile du président d’honneur du parti UGDD.
« M. Haba ne mérite pas d’aller en prison pour deux raisons : premièrement, il bénéficie de la présomption d’innocence, deuxième il est opéré deux fois du cœur et en Guinée et à Dakar. Donc il n’a pas besoin d’être dans un milieu restreint, il n’a pas besoin d’être isolé. Il doit toujours être dans un milieu aéré. Il souffre de complication pulmonaire même au moment où je vous parle, il transpire beaucoup depuis hier il transpire beaucoup », a-t-il déclaré à la presse.
Et d’ajouter « Nous avons demandé qu’il soit libéré, nous attendons la décision des enquêteurs. A tout moment on pourra nous appeler soit pour le remettre en liberté ou le conduire devant le procureur compétent. Mais une fois de plus M. Haba est malade il est opéré deux fois du cœur. Il doit faire chaque fois le contrôle pour se maintenir donc c’est un malade qui est entre les mains de la police. Il ne peut pas être placé en détention provisoire, sinon il faut craindre le pire », a-t-il conclu.
Nous y reviendrons !
Alhassane Fofana