La 11ème assemblée générale virtuelle de l’UFDG, s’est tenue ce samedi 24 juillet 2021.
Dans son discours traditionnel, Elhadj Cellou Dalein Diallo, a vigoureusement dénoncé les maux auxquels les producteurs du coton sont confrontés en Guinée.
D’abord, à travers des données collectées, il a fait savoir qu’entre 2012-2013, la Guinée n’a produit que 4 mille tonnes de coton, en 2015, le pays a atteint le pic avec 12 mille tonnes.
Plus loin, El Hadj Cellou Dalein Diallo a révélé que cette année, les paysans guinéens n’ont fait que 1 900 tonnes, tandis que le Burkina Faso a fait 491 mille tonnes, la Côte d’Ivoire 548 mille, le Mali en guerre a 156.522, le Sénégal qui n’a pas beaucoup de vocation a 20 mille tonnes produites.
S’agissant du nombre de producteurs dans la filière cotonnière, le président de l’UFDG a souligné qu’il s’élève à 417.591 dont 52 mille femmes au Burkina Faso, la Côte d’Ivoire a 132 mille dont 3250 femmes qui ont leur exploitation, tandis que la Guinée n’a que 2 300 producteurs à date .
« Tout le monde est conscient de l’utilité de cette filière coton dans la lutte contre la pauvreté, notamment la pauvreté rurale (…). Mettez la bauxite et les mines de côté, parce que ce n’est pas un mérite, c’est Dieux qui a donné à la Guinée de la bauxite et du fer, le marché mondial en a besoin…le mérite serait justement d’organiser les investisseurs dans les filières de manière à faire de notre pays le premier producteur dans un secteur agricole. Aujourd’hui, voilà le coton dont il s’est occupé depuis 2011. Cette année, c’est 1900 tonnes, les paysans ne peuvent plus transporter leur production, ils n’ont pas été payés. Aujourd’hui, tous les paysans ont leur coton chez eux, les paysans n’ont pas été payés, ils sont sans aide pour entretenir leurs champs de coton, alors que cette filière est développée dans toute la haute-Guinée sauf à Kérouané. Les paysans de Mali, Gaoual et Koundara, compte tenu de leur proximité avec le Sénégal où il y a des ateliers, habituellement, ils envoyaient leur coton là-bas avec un accord passé avec la société sénégalaise. Mais maintenant, les frontières sont fermées. Ils ne peuvent plus transporter au Sénégal, mais aussi à Kankan parce qu’il n’y a plus d’acheteurs », a déploré monsieur Diallo.
Saidou Barry