D’après des informations de dernières minutes, Léga Bah n’aurait pas été conduite devant le Parquet de Dixinn. C’est à partir du Commissariat où elle a été reçue qu’elle aurait été libérée sous le prétexte d’un placement sous contrôle judiciaire. Le problème que dénoncent beaucoup, c’est que même procureur de la République ne peut placer un justiciable sous contrôle judiciaire à plus forte raison la police. Ce rôle est dévolu au juge d’instruction ou au Tribunal. « C’est la preuve encore une fois que la justice guinéenne perd de plus en plus de terrain dans la gestion des dossiers lui sont soumis. Pendant que le directeur de l’Administration pénitentiaire accorde un régime de semi-liberté sans en avoir la compétence, la police à son tour placé des personnes en liberté sous contrôle judiciaire en raison de « leur statut spécial » alors que la loi ne lui confère aucun pouvoir dans ce sens. » C’est le constat d’un défenseur des droits de l’homme qui dénonce ce qu’il appelle l’affaiblissement de la justice.
La question qu’on se pose aujourd’hui est de savoir si Léga Bah est protégée par des personnes haut placées qui auraient donné des instructions pour qu’elle ne soit pas traitée de la même manière que des citoyens qui ont été arrêtés dans les mêmes circonstances et pour les mêmes faits qu’elle et dont certains ont déjà été condamnés. Léga Bah échappera-t-elle à une condamnation à cause de son statut spécial ?
Affaire à suivre.
Mônêmoundomma