Dans leur croisade contre les menaces à la santé publique, les autorités sanitaires ont organisé ce lundi à Conakry, un atelier de renforcement des capacités de la brigade medicrime Guinée, qui s’étend du 4 au 8 octobre 2021.
A cette occasion, le coordinateur général de la brigade medicrime Mahmoud Sylla, dans son discours d’ouverture dudit atelier, a campé la problématique des faux médicaments à travers le monde, avant de souligner que la valeur de ceux-ci s’élève à 200 milliards de dollars en 2014, contre 75 milliards de dollars en 2010, selon l’OMS.
« La problématique des faux médicaments dans le monde et surtout en Guinée, requiert de plus en plus une mobilisation générale contre ce fléau. En effet , la contrefaçon des produits de santé a atteint une dimension mondiale plus qu’inquiétante . Selon l’OMS, 1 médicament sur 10 dans le monde est une contrefaçon. Ce chiffre peut atteindre 7 sur 10 dans certains pays. En 2015, parmi 40 millions de produits interceptés par les Douanes européennes , 25,8% des produits de santé comportent des médicaments contrefaits. Un total de 895 .324 médicaments a été saisi. 200 milliards de dollars en 2014, contre 75 milliards de dollars en 2010. Ce sont les profits engendrés par la contrefaçon de médicaments contrefaits », a-t-il déploré.
De son côté, le secrétaire général du ministère de la santé Dr Sékou Condé, a constaté que les produits pharmaceutiques ont perdu leur caractère spécifique pour devenir un élément d’enjeu économique majeur, au détriment de la santé publique.
Selon lui, c’est pour faire face à cette situation que la Guinée a souscrit en 2015, à la convention internationale medicrime. Elle vise à lutter contre la fabrication de produits médicaux falsifiés, la fourniture et le trafic de produits médicaux falsifiés et la falsification des documents.
Saidou Barry