L’ex-président de la transition Moussa Dadis Camara, a fait son retour en Guinée, ce mercredi 22 décembre 2021, après avoir tenté en vain de revenir sous la présidence d’Alpha Condé.
Sur le tarmac de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré, il s’est agenouillé, tenant le saint Coran et la Bible.
Aux yeux de moult observateurs, il s’agit d’un geste qui n’est pas dénué de sens, encore que le capitaine Dadis, il faut le noter, fait partie d’une vingtaine d’officiers de l’armée, inculpés par la justice dans une affaire de massacre de civils.
Les faits se sont déroulés le 28 septembre 2009 à Conakry, lors d’une manifestation des forces vives de la nation pour s’opposer à sa volonté de se présenter à l’élection présidentielle.
D’ailleurs, plusieurs rapports parlent de plus de 150 personnes tuées et plus de 100 femmes victimes de viol, dont certaines testées positives au VIH-Sida.
En plus, il faut le souligner, le retour du capitaine Moussa Dadis Camara, intervient après qu’une mission de la cour Pénale internationale (CPI) en séjour à Conakry, a rencontré la ministre de la justice jeudi 25 novembre dernier.
Rencontre au cours de laquelle, un délai de trois (3) mois a été donné aux autorités guinéennes pour organiser ce procès emblématique.
Faut-il donc établir un parallèle entre ce geste du Capitaine Moussa Dadis Camara à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré et les ennuis judiciaires qui s’amoncellent sur la tête de celui-ci ?
La question reste posée !
Saidou Barry