Depuis l’éviction, au soir du vendredi 31 Décembre 2021, de Fatoumata Yarie Soumah, du poste de Garde des sceaux, Ministre de la justice et des droits de l’homme, des commentaires nourris, parfois passionnés, fusent de partout notamment sur les réseaux sociaux.
Ce qui en ressort le plus, c’est une sorte de désapprobation d’une bonne partie de l’opinion au sujet de l’acte pris par le Colonel-président Mamadi Doumbouya, accusé de s’être laissé aller à la colère suite à un courrier de défiance adressé par l’ex Garde des sceaux au ministre secrétaire d’Etat de la présidence de la république, le tout puissant Colonel Amara Camara.
Ce qu’il faut dire est ceci : ce courrier-réponse maladroit du premier membre du Gouvernement de transition CNRD, à être viré, l’histoire le retiendra, n’est que la partie immergée de l’Iceberg ! En termes simples, la raison apparente d’une décision vue par une bonne frange de l’opinion, comme émotive.
Pourtant, après enquête, il apparaît clairement que la raison ou les raisons de cette révocation, sont ailleurs. Il s’agit d’une somme d’attitudes et d’actes d’impertinence et de défiance, une somme d’impairs accumulés par Dame Fatoumata Yarie Soumah, jusqu’à un point de non retour.
Globalement, tout semble lié au processus de nomination des cadres au sein du département de la justice.
Selon nos informations, l’ex ministre Yarie Soumah aurait été la seule à qui le président de la transition, a voulu laisser le libre choix de ses collaborateurs et de l’ensemble des cadres qui devaient être nommés au sein de son département.
Conformément à ce qui est d’usage chez le Colonel Mamadi Doumbouya, il aurait été demandé à Yarie Soumah, de prendre le soin d’écouter, d’entretenir tous ceux qu’elle proposerait aux nominations. Chose qu’elle se serait engagée à faire.
Contre toute attente et de toute vraisemblance, ce n’est pas ce qu’elle aurait fait. C’est pourquoi, pour des mesures de précaution, avant de valider la liste, à lui soumise, le Colonel Doumobouya, avec l’aide de quelques conseillers, a cru devoir confronter les propositions de Yarie Soumah, aux notations du CSM (conseil supérieur de la majustrature). Conclusion, beaucoup sur la liste, n’avaient qu’une pâle appréciation auprès du CSM.
Toute chose qui aurait conduit à des réajustements avant la publication des décrets nommant les cadres du cabinet personnel de l’ex Garde des sceaux et ceux des Cours et tribunaux du pays, y compris la CRIEF.
En dépit de tout, un mort s’est retrouvé nommé, alors que Dame Yarie aurait confirmé, par trois fois, qu’elle avait entretenu tous ceux qu’elle avait proposés. Un gros couac qui a été abondamment relayé et critiqué dans la presse et sur les réseaux sociaux.
De toute vraisemblance, les retouches opérées dans sa liste par le président de la transition, ont dû effaroucher Dame Yarie, qui se serait également plainte de n’avoir pas été associée à la nomination de son secrétaire général et de son chef de cabinet.
Puis, vient son courrier-réponse au ton cassant adressé au Colonel Amara Camara. Selon nos informations, après avoir reçu ledit courrier, celui-ci l’aurait gardé par devers lui, et n’auraitt pas voulu le remonter au Chef de l’Etat, en tentant de ramener Dame Yarie à la raison, en l’appelant directement. Rien n’y fût, celle-ci n’aurait rien voulu savoir, allant jusqu’à menacer de mettre son courrier sur la place publique. Ce qui fût fait dans la journée d’hier.
Certainement, la coupe des incompréhensions était peut être assez pleine, le fossé si large, qu’était venu le temps du divorce. D’où le décret d’hier soir.
Mosaiqueguinee.com
Hum…
Je trouve la ministre d’une grande cohérence et à mon sens, c’est une très grosse erreur que de l’avoir limogée .
Cela n’augure rien de bon pour ce pays qui est en souffrance totale….