Le samedi 26 février dernier, le président de l’organe provisoire du parti MoDeL, Aliou Bah, s’est de nouveau exprimé sur la transition en cours en Guinée et le rôle que chacun des acteurs et organe est en train de jouer.
S’exprimant sur la tenue des élections qui semble reléguée au second plan par le CNRD, Aliou Bah soutient qu’il n’existe pas mille autres portes de sortie pour une transition que par les élections.
« Il n’y a pas milles portes de sortie d’une transition que par les élections. Le processus électoral est pour une transition ce que sont les rails pour le train. Le train ne se promène pas en brousse avec des itinéraires tracés naturellement, ce sont des itinéraires préétablis et tracés. Et, le train ne vaut que par sa capacité d’aller à bon port. Si une transition n’emprunte pas les rails qu’il faut, elle n’ira jamais à la gare, elle va se retrouver quelque part là-bas soit bloquée, soit dans le ravin ; et c’est ce que nous ne souhaitons pas », a-t-il soutenu.
Poursuivant, le numéro un du MoDeL a affirmé que dans la gestion d’un Etat, les affaires courantes peuvent être gérées au même moment que les affaires exceptionnelles ou urgentes.
« Il y a un autre aspect qui est une réelle manipulation, il faudrait qu’on sorte de là. On ne peut pas présenter les activités d’une transition sous une forme de dire : on fait soit ceci, soit cela. Les affaires courantes de l’Etat peuvent être gérées au même moment que les affaires exceptionnelles. La transition doit sortir d’un dialogue politique et, malheureusement, ce dialogue politique n’existe pas pour le cas guinéen. Si on fait croire aux uns et aux autres qu’i faut les laisser faire çà d’abord et après ils s’attaqueront à l’autre, ça veut dire qu’on n’est pas en train d’aborder les choses avec sérieux et responsabilité. Il faudrait qu’on appelle le chien par son nom », a-t-il lancé en substance.
MohamedNana Bangoura