La Guinée comme plusieurs autres pays est membre de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI), qui œuvre pour la protection des nouvelles créations végétales.
Les membres de cette grande organisation regroupant 17 pays africains, se sont engagés à travailler d’arrache-pied, pour développer des mesures visant à améliorer la production alimentaire, tout en diversifiant les denrées.
Dans l’optique d’honorer ses engagements, le gouvernement guinéen en collaboration avec l’OAPI a initié un atelier axé sur le système de protection des obtentions végétales.
Il s’agit d’un séminaire national qui s’étendra sur trois (3) jours, grâce à l’appui financier de l’Union Européenne.
Les principaux concernés par cette plateforme ouverte hier lundi 14 février 2022, par le ministère du Commerce, de l’Industrie et des PME, sont les acteurs des filières de production, de vulgarisation, d’utilisation et de commercialisation des nouvelles variétés végétales.
« C’est le lieu de rappeler que depuis des décennies, la République de Guinée s’est investie dans cette dynamique et des résultats tangibles ont été enregistrés par l’obtention notamment de variétés nouvelles d’arachide, de haricot, de maïs, de riz, de manioc, capables d’augmenter la productivité et de mieux faire face à la résilience climatique, aux maladies et aux caractéristiques du sol », a rappelé en premier lieu, le secrétaire général du département du Commerce et de l’Industrie, lors de la cérémonie de lancement officiel dudit séminaire.
À noter que depuis la création du centre de Kilissi, quarante (40) variétés de riz de bas-fond et coteau, vingt (20) variétés de maïs et quinze (15) autres d’arachide ont été créées.
Certaines sont diffusées en Guinée, et la plupart sont enregistrées dans le catalogue national et celui de la CEDEAO.
Au nom du Ministre de tutelle, Mohamed Bakayoko qui s’est réjoui des avancées notifiées dans ce domaine, a reconnu que les défis restent énormes.
« Il est évident que ces acquis ont contribué effectivement à l’essor du secteur agricole et au développement économique et social de notre pays. Cependant, il convient de relever qu’en dépit de ces résultats élogieux de création et d’innovation, aucune des variétés jusque-là obtenue n’a encore fait l’objet de protection par la propriété intellectuelle, pourtant indispensable pour reconnaitre des droits exclusifs aux créateurs, permettre de tirer meilleur profit de la créativité et créer un cadre de saine compétition entre les acteurs. La tenue du présent séminaire se veut comme objectifs d’inverser cette tendance, en vue d’assurer une protection effective dans l’espace OAPI, des résultats pertinents obtenus en matière d’obtentions végétales. Soyez assurés que le Gouvernement de Transition avec à sa tête le Colonel Mamady DOUMOUYA et son premier Ministre Mohamed BEAVOGUI, inscrit l’innovation dans les priorités de son agenda. Je saisis cette occasion pour remercier la Direction générale de l’OAPI et la commission de I’Union européenne pour tout le concours qui nous a été apporté dans le cadre de ce séminaire. Sur ce, je déclare ouvert, le séminaire national sur le système de protection des obtentions végétales en Guinée », a-t-il déclaré.
Le représentant du ministre du Commerce, de l’Industrie et des PME à cette rencontre, demeure convaincu que ces travaux vont aboutir à des conclusions et recommandations, permettant d’atteindre les objectifs fixés.
Hadja Kadé Barry