La cour de répression des infractions économiques (CRIEF), a été officiellement mise en place le vendredi dernier.
A cette occasion, le procureur général près la cour d’appel de Conakry, lui a transmis plusieurs dizaines de dossiers à instruire, des informations judiciaires doivent être ouvertes pour des faits présumés de détournement.
Pour Dr Koureissy Condé membre de la plateforme UPP, la CRIEF n’a de valeur que lorsqu’elle est consensuelle, qu’on observe la présomption d’innocence, moins de tapage, moins de publicité.
« La défense de l’intérêt général, la moralisation de la vie publique, la lutte contre la corruption sont des valeurs auxquelles je suis légitimement attaché. Moi, j’ai servi la République de toute ma vie, je ne me suis pas servi. Je n’ai pas de problème avec ça, mon problème est ailleurs. Mon problème, c’est les droits de l’homme, c’est la présomption d’innocence. Mon problème, c’est que la justice pénale est silencieuse, elle a la délicate mission d’examiner avec exactitude la culpabilité du citoyen auquel elle a à faire. Ce n’est ni dans la précipitation, ni dans l’improvisation, ni dans le spectaculaire, on atteint un tel objectif. Je vais vous dire une chose : dans la démocratie, le vote, c’est l’acte politique le plus important, mais le vote divise. À partir du moment où une minorité est battue, vous avez des battus en votre sein. C’est le consensus qui est important. Une loi, une institution n’a de valeur que lorsqu’elle est consensuelle. Alors, ce que je souhaite, c’est qu’on observe la présomption d’innocence, qu’on observe moins de tapage, moins de publicité, qu’on aille à l’examen approfondi de chaque question, parce que je connais un peu notre société. J’ai été dirigeant à plusieurs niveaux de gestion de l’État, je sais jusqu’où la bousculade est facile, jusqu’où on peut glisser dans l’adversité, dans les règlements de compte, dans la liquidation, dans l’exclusion, sans même se rendre compte » a-t-il expliqué, au cours de son intervention dans l’émission « On refait le monde » de Djoma médias, hier lundi.
Saidou Barry