À travers un décret lu sur les ondes d’État ce lundi 14 février 2022, le président de la République a limogé plusieurs cadres, pour des faits présumés de détournement de deniers publics.
Interrogé sur la question par mosaiqueeguinee.com ce mardi, le président de l’UFD a estimé que c’est le CNRD ne fait pas assez pour mettre fin à la corruption au sein de l’administration publique, parce qu’aucun de ses membres n’a déclaré ses biens.
« Il y a de forts soupçons aujourd’hui, il y a des accusations de corruption même dans les nominations. Il n’y a pas de déclaration de biens, aucun haut responsable de société paraétatique, à plus forte raison le CNRD ou le gouvernement, personne n’a déclaré ses biens. On ne voit rien de dissuasif qui empêche les gens de se livrer à la corruption. D’ailleurs le premier ministre se plaint que son gouvernement qu’il a trouvé en route a déjà embauché plus de 4 000 fonctionnaires illégalement », a-t-il dénoncé.
Donc pour lui, la Guinée est encore très loin de la fin de l’impunité en termes de détournement de deniers publics.
« Je me demande est-ce que ce ne sont pas des malchanceux qui sont tombés sur le coup ? On est encore très loin de la fin de l’impunité en matière d’enrichissement illicite, de vol, de détournement de biens publics ou de corruption. C’est assez dramatique, mais les mêmes causes produiront toujours les mêmes effets. On pensait qu’avec toutes les dispositions et tous les discours entendus beaucoup de choses positives seraient déjà mises en place, mais on ne se donne même pas les bases légales, pour poursuivre les gens qui détournent à travers la déclaration des biens, on limoge des maires aujourd’hui. Nous, nous avons demandé à ce que la déclaration des biens s’étende aux cadres à commencer par l’exécutif communal jusqu’au chef de l’État, tous ceux qui ont des responsabilités de gestion de biens publics ou de fortunes publiques », a lancé le président de l’Union des Forces Démocratiques.
Hadjiratou Bah