Le procureur général près la cour d’appel de Conakry a annoncé l’ouverture d’une enquête contre le médecin qui a reçu dans son hôpital la jeune femme victime d’agressions et de viol avant de perdre la vie à Keitayah (Dubreka). Même si Charles Wright se réjouit de l’interpellation puis la détention du présumé auteur de ses actes, il révèle que suite à l’autopsie qui a été effectuée, des défaillances ont été signalées sur la jeune dame lorsqu’elle a été admise à l’hôpital.
Le chef des poursuites à charge ou à décharge annonce avoir ordonné l’ouverture d’une enquête contre le médecin qui l’a consulté avant sa mort.
« Un cas malheureux est survenu à Keitayah (Dubreka). Une dame a été violée et poignardée, mort s’en est suivie. Nous avons décidé d’aller rendre visite à la famille parce qu’il faut approcher la justice des justiciables désormais (…) Quand nous y avons été, laissez-moi vous dire qu’il y a un nouveau rebondissement dans cette affaire. Celui qui a agi a été interpellé et mis hors d’état de nuire. Il a été entendu et déféré au niveau de la prison civile de Dubreka. Mais ce que l’opinion ne sait pas, c’est qu’aujourd’hui, j’ai ordonné à ce qu’il y ait une ouverture d’enquête contre le médecin qui a reçu cette pauvre dame. Pourquoi ? L’autopsie a relevé qu’il y a eu défaillance du médecin qui a reçu la dame. Une commission a été mise sur place et composée de médecins qui ont produit un rapport et il ressort de ce rapport que le médecin a failli aussi », a-t-il déclaré.
Poursuivant, il a indiqué que le médecin mis en cause, est poursuivi devant la juridiction de Dubreka. Car selon lui, on ne peut pas vouloir d’une chose et de son contraire.
« On veut une justice, au-delà de la parole, il faut des actes. Ce médecin aujourd’hui doit répondre de sa responsabilité professionnelle et pénale par rapport à la perte de vie de cette dame. Les restes seront discutés à l’audience », a-t-il ajouté.
Il dit avoir d’ailleurs instruit au procureur d’instance à tout mettre en œuvre afin que l’affaire soit orientée en délit de flagrance.
Le procureur Charles Wright indique enfin que l’opinion publique sera informée du sort réservé au médecin qui a reçu la dame et qui pour l’instant, bénéficie de la présomption d’innocence.
« Tous les Indices portent à croire qu’il y a eu des manquements graves à ces obligations professionnelles. Personne ne doit être épargnée », a-t-il conclu.
Alhassane Fofana