Depuis quelques jours, la présence des donzo (chasseurs traditionnels) est signalée dans la commune urbaine de N’Zérékoré, « sans raisons officielles ».
La présence de ces hommes armés de fusils traditionnels suscite des interrogations dans la ville.
Ressortissant de la localité, Dr Édouard Zoutomou Kpogomou qui a tenu à s’adresser aux autorités par le canal de notre rédaction, interpelle le président de la transition Colonel Mamandi Doumbouya.
Le président du parti Union Démocratique pour le Renouveau et le Progrès (UDRP) dit faire un parallèle entre la présence de ces donzo et les assises nationales programmées à partir du 22 mars 2022.
« À quelques jours des ces assises, on voit des donzo qui font irruption dans la ville et qui commencent à intimider les gens. On arrête des gens sur la route, et c’est ce qui ne se doit pas. C’est à l’image de ce qui s’est fait en 2020 à l’occasion du fameux référendum (le 22 mars 2020). Voilà des gens qui n’appartiennent à aucune structure des forces de défense et de sécurité. Nous interpellons le Colonel Doumbouya au nom des populations à N’Zérékoré. S’ils veulent une transition vraiment apaisée, il faut que l’État prenne des dispositions pour mettre hors d’état de nuire ces hors la loi. Nous en sommes vraiment préoccupés », a-t-il lancé ce vendredi 18 mars 2022 au cours d’un entretien qu’il a accordé à notre rédaction.
<< Nous pensons qu’ils ne sont pas là de façon isolée. Qui les a commandé et pourquoi ils sont là ? C’est la grande question qu’on se pose et il faut que les autorités répondent car, c’est une provocation », a ajouté Dr Zoutomou.
À noter que dans une déclaration rendue publique le 16 mars dernier, I’Union Kpèlè a demandé au maire de N’Zérékoré et ce, « sans délai », « d’inviter ces chasseurs traditionnels d’arrêter les provocations auxquelles ils se livrent et leur demander de retourner d’où ils viennent ».
Mamadou Sagnane