On peut l’appeler une réponse du berger à la bergère. Face à l’injonction donnée par les chefs d’Etats de la sous-région qui ont donné jusqu’au 25 avril à la junte pour que soit présenté un calendrier « acceptable » pour la transition, le gouvernement guinéen rétorque qu’il n’a de leçon à recevoir de qui que ce soit.
C’est celui qui est chargé de porter sa parole qui l’a martelé ce lundi dans l’émission Mirador de FIM FM.
« …La Guinée n’a pris aucun engagement de délivrer un chronogramme à la CEDEAO pour telle ou telle période, ça ne fait pas partie des échanges que nous avons eus avec cette institution. Je pense que la CEDEAO aussi doit faire attention ! Aujourd’hui, les peuples ouest africains s’interrogent sur sa véritable mission…Ce qui est clair, c’est que la Guinée n’évolue pas sous le diktat de qui que ce soit même de la CEDEAO. Notre pays a une histoire qui est connue. Depuis 1958, nous traversons des périodes extrêmement difficiles. La CEDEAO était où de 2010 à 2020 ? Nous ne souffrions pas ? En 2007, ils étaient où ? En 1985, ils étaient où ? Elle n’existait pas ? Je pense qu’il y a des étapes qui sont très importantes, notre pays a un contexte et une situation qui méritent d’être connus, respectés et suivis pour l’accompagner; nous avons besoin de la CEDEAO mais pour nous accompagner, pas pour nous dicter…cette injonction ne nous engage pas », a cogné Ousmane Gaoual Diallo ce lundi.
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