Alors que la session inaugurale du cadre de concertations crée par décret se tiendra le 15 avril prochain, le président de l’UFD soulève plusieurs manquements relatifs à l’organisation de ce dialogue.
Mamadou Bah Baadiko qui craint que les questions essentielles ne soient écartées lors de ces concertations trouve inopportun d’y participer.
« Le problème ce que nous ne voulons pas que le débat politique soit noyé et qu’il soit noyauté et qu’on se retrouve un peu comme dans le CNT où réellement l’élément politique est totalement minoritaire. C’est un problème de confiance, on n’ira pas faire semblant de dialoguer alors que nous estimons que les résultats qui sortiront de là ne pourront pas réellement répondre aux attentes, c’est-à-dire un véritable retour à l’ordre constitutionnel et que le pouvoir ne soit pas au bout du fusil dans ce pays », a-t-il estimé d’entrée de jeu dans l’émission Mirador de FIM FM.
Il s’est aussi interrogé sur le caractère consensuel des termes de référence dudit dialogue.
« Le problème fondamental c’est de savoir qui le dirige. Est-ce-que les termes de référence ont été faits de façon consensuelle ? Et non pas parachutés par le CNRD de sa propre initiative sans aucune concertation. Et surtout qu’on n’a pas là-dedans des médiateurs internationaux puisqu’on a quand même des divergences avec le CNRD », ajoute-t-il
Pour Mamadou Bah Baadiko, la désignation d’un facilitateur au compte de la CEDEAO pour assurer la modération de ce processus pourrait aider à rendre inclusive cette initiative du CNRD, d’autant plus que la Guinée est signataire des textes de cette institution sous-régionale.
Hadja Kadé Barry