Même si le Comité National du Rassemblement pour le Développement s’active dans la récupération des domaines étatiques, aucune déclaration de biens dont disposent les autorités actuelles n’est faite pour l’heure.
Les guinéens s’interrogent du jour au lendemain sur le silence des membres du gouvernement à ce sujet.
Le président de l’UDRG souligne plusieurs manquements à ce niveau. Bah Oury regrette l’inexistence d’institutions fortes pouvant procéder à la classification du patrimoine d’État.
« Dans le passé, il était demandé à tous les membres du gouvernement de déclarer leurs biens. En 2008 ça été le cas par la suite est-ce que cette mesure a été correctement respectée avec des procédures d’évaluation du patrimoine des uns et des autres, pour que ça soit en conformité avec les propos ça, je ne le pense pas. Donc, il faut savoir qu’il y a jurisprudence ce qui arrive à ceux qui ont géré récemment les deniers publics et qui retrouvent interpellés, il faut que ceux qui sont en situation de responsabilité sachent que la même mesure pourrait leur être appliquée demain. Ce qu’il faut faire de ce point de vue, ce que chacun en conscience, fasse ce qu’il estime être de son devoir en termes d’exemplarité pour ne pas être pris en défaut demain, pour des déclarations ou pour des agissements qui pourraient prêter à confusion. Mais on n’a pas encore le dispositif législatif pour le faire correctement et s’assurer que le patrimoine est bien répertorié, sinon ça peut être des déclarations fantaisistes qui ne correspondent pas à la réalité. C’est un travail législatif qui doit prendre en compte beaucoup d’aspects qui n’ont jamais été mis en avant dans notre pays. Mais la question du patrimoine de l’État n’est pas au point de vue législatif bien cadré, pour qu’on sache à quel moment le patrimoine public est déclassifié et comment le déclassifier etc. Il y a des manquements graves et aussi il y a des institutions qui manquent à ce pays-là. Dans certains pays, il y a un conseil d’État qui vérifie tous les faits et actes, pour s’assurer est-ce que les actes du gouvernement sont en conformité avec le droit. C’est pour vous dire qu’il y a des lacunes à combler », a-t-il déploré dans l’émission Mirador de FIM FM.
Hadja Kadé Barry