Ce lundi 25 avril 2022, l’intersyndicale de l’éducation a déclenché sur toute l’étendue du territoire national une grève générale pour exiger l’amélioration des conditions de vie des enseignants.
Après cette première journée de grève, le secrétaire général de Syndicat National de l’Éducation (SNE), affirme que leur mot d’ordre de grève a été observé à l’intérieur du pays même si par endroit il reconnaît que cela a été ignoré dans la capitale Conakry.
« La grève continue. A l’intérieur du pays, nonobstant la Moyenne Guinée, il y a une paralysie totale. Aujourd’hui par exemple à Yomou il n’y a pas cours. Je quitte comme ça la forêt, nonobstant N’zérékoré, Macenta, mais à partir de Guéckédou, Kissidougou Faranah c’est une paralysie totale. Et, toute la Haute Guinée, au-delà de anciens titulaires, il y a des enseignants contractuels qui sont dans les districts dans les villages et il y a des écoles qui sont entièrement gérées par les contractuels, c’est ce que les gens ne comprennent pas. Je suis en train de traverser des écoles où les portes sont totalement fermées. Absence totale des enseignants et titulaires comme contractuels. Vous savez à Conakry, même dans les grandes grèves qui sont passées, il y a toujours cours, mais l’arrière pays il y a non seulement un manque criard d’enseignants et les écoles ne fonctionnent pas », a-t-il fait savoir.
Selon Michel Pépé Balamou, c’est à la suite des discussions entre les syndicalistes et les autorités autour de l’ouverture d’un couloir de négociations, qu’une décision concernant l’arrêt ou la poursuite de la grève sera prise.
« Aujourd’hui, nous sommes avec l’inspecteur général du travail, il est en train de discuter avec nos représentants sur les modalités de l’ouverture d’un couloir de négociations et quand cela va être acté, on retournera vers la base pour récolter son avis et c’est à l’issue de cela maintenant, nous allons décider de la continuité ou de la discontinuité de la grève. Ce qui est sûr jusqu’à date, les fonctionnaires de façon générale et les enseignants de façon particulière n’ont même pas vu leurs bulletins de solde, parce que le gouvernement a peur en publiant le bulletin de solde que les gens ne se révoltent davantage et ne nous donnent raison. Ils ont menti à certains enseignants qu’il va avoir plus de 500.000 GNF alors nous dans notre calcul c’est entre 120.000 et 190.000 GNF selon les salaires. Donc, avec la pression que l’intersyndicale est en train de porter, je pense qu’ils sont en train de penser comment augmenter le salaire pour ne pas que lorsque tous les enseignants vont entrer en possession de leur argent que ça ne crie. Et si cela arrive, nous allons simplement dire que c’est grâce aux pression, aux efforts de l’intersyndicale », a-t-il dit au micro de mosaiqueguinee.com ce mardi 26 avril 2022
Mama Adama Sylla