Selon une enquête réalisée au sein de la presse entre le 31 mars et le 22 avril 2022 par Presse Solidaire, une association de jeunes journalistes guinéens, il ressort que 60,58% des hommes de médias guinéens n’ont pas de contrat dûment signé avec leurs employeurs.
« Cette étude révèle que 60,58% des répondants n’ont pas de contrat dûment signé avec leurs employeurs et 21,11% n’ont pas de salaire. D’autres ont un salaire inférieur au SMIG, donc en dessous de 440 mille GNF. Par contre, il y a des journalistes qui ont un salaire supérieur à 3 millions GNF par mois. Mais cette catégorie est très faible soit 5,56%. L’autre situation qu’il faut déplorer, c’est le cas des stagiaires. Il y a des journalistes qui affirment qu’ils sont stagiaires depuis plusieurs années. Cette catégorie se situe entre 2009 et 2018 », mentionne Presse Solidaire dans son rapport.
Dans leur enquête, ces jeunes journalistes guinéens ont également fait cas des moyens de déplacement ou des frais de transport.
« La majorité des répondants, soit 52,02%, disent n’avoir rien de tous ces éléments. Et seulement 31,61% des répondants disposent d’une carte de presse délivrée par la HAC », révèle cette jeune association avant de toucher du doigt l’aspect assistance sociale.
« En ce qui concerne l’assistance sociale, un peu plus de la moitié des journalistes interrogés (50,89%) n’ont ni assurance maladie, ni soutien aux charges de logement. Ils ne bénéficie d’aucun soutien quand ils ont un décès ou un mariage », indique Presse Solidaire.
Ce n’est pas tout, puisque ladite association s’est également intéressée aux difficultés liées à l’accès à l’information.
« Les difficultés auxquelles les journalistes sont confrontés dans l’exercice de leur métier, il y a l’accès aux sources d’informations : 60,59% au niveau du Gouvernement, 46,47% au niveau des services publics, dans le secteur de défense et sécurité (63,53%), au niveau des institutions internationales (30%) et dans le secteur privé (21,18 %). Pourtant, la Loi L0027 du 19 décembre 2020 portant droit d’accès à l’information publique, en son article 2, stipule que l’accès à l’information est un droit fondamental de chacun qui recouvre l’information sur la liberté d’expression et le droit à l’information. Tout citoyen peut demander et obtenir un accès à l’information et aux documents administratifs, sans avoir à justifier le motif de la demande. », précise le rapport.
A noter que durant cette enquête, ce sont au total 220 journalistes qui ont répondu aux questions que leur ont été adressés par Presse Solidaire, de façon électronique.
Al Hassan Djigué