Plus rien ne va entre le ministère de l’enseignement pré-universitaire et l’intersyndicale de l’éducation. Après avoir dénoncé son exclusion du processus des examens nationaux, cette structure désapprouve également la prestation de serment à laquelle tous les acteurs engagés dans le processus sont soumis.
Selon le secrétaire général du SNE et membre de l’intersyndicale de l’éducation, la prestation de serment n’est certes pas un mal en soi, mais il précise qu’elle est réservée à certaines couches socio-professionnelles notamment aux médecins, magistrats et certains cadres qui occupent des hautes fonctions.
A en croire Michel Pépé Balamou, pour sécuriser, moraliser et encadrer les examens nationaux, l’intersyndicale de l’éducation a recommandé aux autorités du MEPU-A, l’application stricte des sanctions disciplinaires et pénales contenues dans les règlements généraux qui régissent l’organisation des examens en Guinée.
Et de s’interroger « Est-ce un crime, lorsqu’une organisation syndicale exige l’application des sanctions prévues par la loi sur les auteurs de fraudes et tentatives de fraudes et leurs complices ? Est-ce un péché lorsqu’un syndicat fait des constats et recommandations en vue de la moralisation, la transparence et la crédibilisation des examens nationaux ?Est-ce un crime de lèse-majesté lorsqu’un syndicat invite la CRIEF à s’intéresser à la gestion du budget des examens à partir du moment où gouverner et gérer c’est aussi rendre compte de sa gouvernance et de sa gestion ? »
En tout état de cause, poursuit le leader syndical : « l’intersyndicale de l’éducation prend à témoins l’opinion nationale et internationale sur ces agissements discriminatoires dignes d’un film hollywoodien et de l’époque médiévale du Ministre Guillaume Hawing, de son conseiller principal Sayon Camara et son chef de cabinet Moustapha Doumbouya.
Si les règlements généraux ne prévoient pas la participation des syndicats à l’organisation des examens nationaux, alors il serait administrativement correcte d’exclure tout le monde », a-t-il ajouté.
Il a enfin assuré que l’intersyndicale syndicale de l’éducation continuera sa lutte contre les antivaleurs qui rouillent le fonctionnement réel du système éducatif sans viser un Ministre et la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs de l’éducation.
Alhassane Fofana