Déclenchée depuis le vendredi dernier, la grève des gardes pénitentiaires se poursuit sur toute l’étendue du territoire même s’ils assurent le service minimum.
Selon le président de la commission de suivi et évaluation des gardes pénitentiaires, la grève reste maintenue. C’est ce qu’il a confié dans un entretien accordé à un de nos reporters ce lundi 09 mai 2022.
« La grève est maintenue sur toute l’étendue du territoire. Il y a 600 gardes pénitentiaires au total qui sont allés en grève. Nous faisons le service minimum pour le respect des droits de l’homme et des prisonniers. Il y a la visite des prisonniers, les envoyer pour des soins à l’hôpital. Les parents des prisonniers sont aussi libres de faire rentrer la nourriture. Seulement il n’y a pas d’extraction, pas d’audience et pas de nouveau rentrant. Nous réclamons 7 points de revendications à savoir l’application du statut particulier du personnel pénitentiaire et le résume juridique des établissements pénitentiaires. Nous demandons des grades, des primes, des salaires, des indemnités et l’équipement. La prise en charge des 135 bénévoles, l’érection de la direction nationale en direction générale, nomination d’un directeur général issu de la corporation. Nous voulons également la création d’un fond social pour la prise en charge du personnel pénitentiaire. Nous fournir des moyens de déplacement, le véhicule de transport des détenus et du personnel. Aucun régisseur n’a un véhicule de commandement », a expliqué Mamadi Fofana le porte-parole des gardes pénitentiaires.
D’après lui, une délégation composée des cadres du ministère de la justice, du haut-commandement de la gendarmerie et de la direction générale de la police s’y est rendue pour trouver une solution mais leur proposition a été rejetée après consultation de la base.
« Une délégation du ministère de la justice, de la gendarmerie et la police, est venue et on s’est entretenu. Ils nous ont dit de surseoir à tout mouvement de grève en les accordant 15 jours pour trouver une solution à nos différents points de revendications mais après consultation avec la base, on s’est opposé à cette promesse. Parce qu’il y a eu tant de promesses et même des engagements écrits qui n’ont jamais été respectés. On n’a pas confiance », a fait savoir, le président de la commission de suivi de la plateforme revendicative du personnel pénitentiaire.
Aïssata Barry