Dans un communiqué rendu public ce lundi 1er août 2022, la CEDEAO a demandé la libération des acteurs sociaux et politiques interpellés après la manifestation du 28 juillet à Conakry.
Joint à cet effet, Fodé Mohamed Soumah ancien député s’est d’abord interrogé sur la nécessité de mettre en détention ses acteurs de la société civile et politique.
« Ce communiqué de la CEDEAO, demandant la libération du coordonnateur du FNDC est un début de réponse à la question que je me posais. Pourquoi l’avoir arrêté ainsi que d’autres personnes, suite à l’accord de suspension des manifestations sur insistance de l’organisation suprême sous-régional ? Pourquoi ne pas avoir encadré ledit parcours qui me semble être à la portée de toutes forces de sécurité, afin de ne pas aller à l’encontre d’un acquis démocratique repris par la Charte ? Mais pourquoi diantre attiser le feu au moment où tout le monde prône le dialogue inclusif pour une transition apaisée ? Que voulons-nous et où en sommes-nous ? C’est la question principielle », a indiqué Fodé Mohamed Soumah.
Par ailleurs, le président du parti GéCi fait appel à la responsabilité des autorités de la transition.
« La situation sociopolitique tendue et les difficultés économiques de plus en plus pesantes n’avaient pas besoin de se retrouver nez à nez avec des sanctions devenues perceptibles. J’en appelle aux autorités de savoir raison garder au nom de l’intérêt supérieur de la nation, pour ne pas succomber à la pseudo émotion de faiblesse ou d’ingérence dans nos affaires intérieures. Nous pouvions éviter cette situation désobligeante et il est encore temps de décrisper ce climat délétère par une désescalade qui commence par aller à l’essentiel. La Guinée ne gagnerait rien à se mettre à dos tous ceux qui devraient nous accompagner jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel. On ne fabrique pas des héros. C’est le drame des peuples sans mémoire », a-t-il laissé entendre.
Hadjiratou Bah