Dans une récente sortie médiatique, Umaro Cissoko Embalo, président en exercice de la CEDEAO a haussé le ton à l’égard de la junte guinéenne.
Embalo a fait savoir que si toutefois les militaires qui ont renversé Alpha décident de faire plus deux années de transition, la Guinée subira forcément la colère de la communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest.
Une sortie que Bogolan Haba président du Front national pour la Défense de la transition dit comprendre.
Il ajoute tout de même que la junte a fait une certaine ouverture vis-à-vis de la CEDEAO.
« Nous comprenons le président de la Guinée Bissau et président en exercice de la CEDEAO, qui donne une position de principe. Mais, ce qui est plus important ce que, les autorités guinéennes ont montré une certaine ouverture en permettant à ce que le médiateur de la CEDEAO soit en Guinée et qu’il écoute toutes les parties prenantes. Nous avons également suivi la recommandation faite par le médiateur en demandant à tous les acteurs d’être à la table de négociations. Je crois que le président de la transition vient de lancer le débat pour que le premier ministre relance le dialogue », a-t-il lancé.
Par ailleurs, Bogola Haba rappelle que la CEDEAO aurait tout à gagner quand elle facilite aux pays en périodes d’exception un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
« Il n’est pas nécessaire de faire des menaces, d’autant plus que le peuple de Guinée est mâture. Que ce soit la Guinée ou le Mali, nous sommes en bon terme pour terminer cette transition qui devait être un passage extrêmement important dans l’histoire de nos pays en termes de changement. Je crois plutôt que c’est dans l’intérêt de la CEDEAO qui s’est réunie au sommet des Nations Unies à l’occasion de son assemblée générale de prendre des décisions, pour plutôt aider la Guinée et l’ensemble des pays qui sont en transition en Afrique de l’ouest, pour sortir de cette situation avec des institutions fortes et des réformes importantes », a-t-il souligné.
Hadjiratou Bah