La presse guinéenne en deuil. Notre doyen Mansa Sarbou Kéïta tire sa révérence et laisse un vide dans la famille de la presse.
C’est avec peine que j’écris ces quelques lignes sur la disparition tragique du doyen Mansa Sarbou Kéïta. J’aurai souhaité le célébrer vivant pour tout le service qu’il a rendu à la nation. Dieu, dans sa miséricorde en a décidé autrement.
Depuis le collège, je suivais ce journaliste au parcours inspirant. Le magazine de 22h sur Radio Guinée est devenu pour nous une école à cause de la présence de certaines voix qui ont bercé nos cœurs. Parmi elles, il y a celles de feu Moussa Batchily ancien correspondant de l’AGP (agence guinéenne de presse) à Boké, Jean Gna Maomy de Nzérékoré, Passy Bamba de Faranah et enfin celle du doyen Mansa Sarbou Kéïta etc. Tous ces monuments ont assumé avec brio le journalisme.
Mansa Sarbou, l’enfant de Kenen Maden est et demeure une référence pour la nouvelle génération de la presse.
Du début de sa carrière jusqu’à sa glorieuse fin, aucune dépêche, ni un reportage de lui n’a fait l’objet de polémiques. Ce fait est rarissime dans la pratique du journalisme surtout en Guinée. Ce mérite revient à la voix d’or du Mandingue qui va nous manquer à jamais.
Parler toute une journée du parcours de l’homme ne suffira pas. Son verbe facile, sa simplicité, son patriotisme, son courage, son amour pour le métier et sa foi en Dieu étaient inébranlable.
Comme on le dit, les hommes font l’histoire, l’histoire ne retient que des grands hommes. Feu Mansa Sarbou Kéïta a écrit une belle page de son histoire à son vivant. Notre savane avec sa chaleur, son hospitalité légendaire se souviendra toujours du Mansa de notre presse.
Je présente mes condoléances à la famille biologique et professionnelle de feu Elhadj Mansa Sarbou Kéïta.
Une lumière s’est éteinte. Que l’âme de notre doyen repose en paix !
Mamady Kansan Doumbouya
Directeur Régional de l’Information et de la Communication de la Haute Guinée