Pour réclamer plus de liberté dans l’exercice du métier, le syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) organise un sit-in le jeudi 28 septembre 2022 devant le siège de l’institution.
Selon Sékou Jammal Pendessa les autorités sont déjà informées de la tenue de cette mobilisation des hommes de médias.
« Nous avons déposé la lettre à la mairie de Kaloum. A l’intérieur du pays aussi, ils vont le faire progressivement. Nous n’allons pas attendre que les réponses soient positives », a-t-il prévenu.
Quant à la coïncidence avec l’ouverture du procès du massacre du 28 septembre, Pendessa précise.
« Il n’y a aucun lien entre les deux évènements, l’un ne peut empêcher l’autre. Nous faisons tous partie des rédactions qui ont prévu de couvrir le procès, les journalistes accrédités iront couvrir correctement le procès de 28 septembre, vu qu’il y a beaucoup de journalistes dans chaque rédaction. Donc, certains iront pour le procès et d’autres au sit-in. Nous demandons à tous les professionnels de médias (employés ou patrons) d’accepter de marquer l’histoire à travers cette date symbolique du 28 septembre. En 1958 le peuple de Guinée, s’était mobilisé pour dire Non à la Colonisation oui à l’indépendance, il faut qu’on se mobilise aussi le 28 septembre 2022, pour dire Non au musellement des médias, Oui à l’indépendance des journalistes. Le 28 septembre 1995 le doyen Diallo Souleymane de Lynx a été, pour la première fois envoyé en prison, ce courage de notre monument doit nous inspiré tous, il est encore vivant, c’est l’occasion de lui dire qu’il n’a pas été en prison pour rien. Sinon, le jour qu’il va mourir, ceux qui viendront pleurnicher seront tout simplement des traîtres, c’est le moment de lui dire que la nouvelle génération a repris le flambeau », a-t-il souligné.
Hadjiratou Bah