Pour avoir diffusé sur les antennes du groupe évasion un communiqué de la jeunesse Konia, le journaliste N’Faly Guilavogui a été suspendu par la Haute autorité de la communication.
Selon ce communiqué, le DGA de ce groupe de médias est interdit d’exercer le métier pendant 10 jours.
Interpellé sur cette sanction, Sékou Jammal Pendessa, secrétaire général de la presse professionnelle de Guinée explique les faits
« La rédaction d’évasion Guinée nous a envoyé l’extrait qui est incriminé concernant la déclaration de la jeunesse de Konia et nous avons échangé avec le journaliste concerné, il ressort de tout ce que nous avons eu à faire que la HAC a violée totalement la procédure. D’abord la convocation c’est par téléphone alors qu’il devait y avoir un écrit, en suite, le journaliste devait être dans les locaux de la HAC devant les commissaires accompagner de son chef hiérarchique s’il en a, et si c’est lui le chef de la rédaction accompagner du Syndicat comme ce fut le cas dans l’affaire Marouane, et qu’il ait la possibilité d’être confrontés à l’élément incriminé qu’on regarde ensemble et qu’on lui pose des questions il défend l’élément », rappelle-t-il
Par ailleurs, Pendessa dénonce les manquements dans la procédure.
« Malheureusement, la HAC par une accélération curieuse appelle le journaliste le week-end, pour lui dire le lundi je dois te convoquer pour une séance d’audition et puis lundi, avant qu’il ne bouge on l’appelle pour lui dire que l’interrogatoire s’est fait finalement. En droit, on dit que la forme commande le fond. A partir de là, on ne peut plus s’intéresser sur le fond de la déclaration de la HAC pour dire que la déclaration n’est pas valable. Par conséquent, la Haute Autorité de la Communication doit annuler sa décision, suspendant N’Faly Guillavogui », a-t-il lancé.
Hadjiratou Bah