C’est plutôt une sortie médiatique qui va susciter assez d’interrogations sur l’avenir politique du pays.
Alors que les principales coalitions sont inquiétées par les autorités judiciaires, à cause de leur position vis-à-vis de la conduite de la transition, Bah Oury, personnalité ressource au sein du Conseil National des Assises, affirme haut et fort que le quatuor risque de se faire écarter dans un avenir proche.
L’ancien vice-président de l’union des forces démocratiques de Guinée, devenu leader du parti UDRG prévient que si ses anciens alliés ne trouvent pas une nouvelle méthodologie, dans leur démarche, ils manqueront le navire dans les jours à venir.
« Il faut que ceux-là revoient leur stratégie et changent de paradigme. Le processus politique est en train d’avancer, ils ont cru qu’ils pouvaient faire pression pour ne pas que cela se passe correctement. Malheureusement, s’ils ne changent pas de fusil d’épaule et de méthodologie, l’histoire se fera sans eux ! », a-t-il prévenu.
Il dit s’inspirer de la chute du régime de l’ex locataire de Sékhoutouréyah, leader du parti jaune, dont les principaux cadres croupissent toujours à la maison d’arrêt de Conakry.
« La fin du régime de M. Alpha Condé marque la fin d’un cycle politique, et tous ceux qui sont liés à cela nécessairement risquent de suivre la même voie parce que la mentalité et le système de gouvernance vont totalement changer, dans les années à venir. Donc, pour ceux qui veulent s’inscrire dans une dynamique où la Guinée nouvelle pourra émerger, il faut qu’ils changent de méthode dans leur manière de faire la politique. S’ils ne le font pas, ils vont disparaître parce que le peuple de Guinée aspire à la nouveauté, et à une renaissance politique », a-t-il martelé.
Hadja Kadé Barry