Aboubacar Diakité dit Toumba s’est à nouveau illustré dans le rappel de versets coraniques lors de ses précédentes comparutions devant le tribunal criminel délocalisé de Dixinn.
Opposé à cette attitude, Me Kpana Emmanuel Bamba a indiqué que les codes restent et demeurent les seuls instruments de travail de la justice. L’avocat estime à cet effet que le tribunal ne devait permettre à l’accusé d’égrener ses connaissances religieuses à l’audience.
« Le tribunal ne devait pas donner l’occasion à M. Toumba de faire des narrations qui n’ont rien à voir avec les faits qui sont soumis au tribunal. M. Toumba est même allé plus loin en s’exprimant en arabe, en parlant des versets coraniques. Chacun de nous aime sa religion, mais c’est dans les lieux de culte, ce n’est pas dans un tribunal. Ici, ce sont les faits et le droit. Donc, nos instruments de travail, ce sont les codes. Il ne peut évoquer que les dispositions d’un code, que de parler des dispositions d’une loi biblique ou d’une loi coranique. Si on le fait, ce procès va perdre son sens », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, un des avocats de l’accusé Blaise Goumou, Me Bamba a invité le président du tribunal à cadrer les uns et les autres dans leur intervention pour ne pas qu’il y ait, dit-il, de la digression dans le procès.
« Si on permet ainsi, imaginez qu’on ait 700 ou 800 victimes à écouter. Si tout le monde devait venir nous raconter sa vie, on ne finira pas avec ce procès », a prévenu l’avocat.
A suivre…
Alhassane Fofana