En cette période de fin d’année, l’heure est au bilan dans les différents services publics et privés du pays.
Rencontrée à cet effet ce mardi 27 décembre 2022, la responsable de la maternité de l’hôpital régional de Labé nous a confié que depuis le début de cette année 2022, son service a pu enregistrer 4087 naissances vivantes.
« Le bilan annuel des activités de la maternité se résume comme suit : en premier contact, on a reçu 7 588 cas. Accouchements par voie basse 2 972, césarienne 1 541, naissances vivantes 4 087, morts nés 353, planification familiale 1 441, violences basées sur le genre 74 ; transfusion sanguine 342 ; complications obstétricales 762 ; décès maternels 20 », explique Docteur Fatoumata Binta Barry avant d’égrener quelques difficultés dont son service fait face.
« Les morts nés, c’est vrai, c’est très élevé 353 c’est pas quelque chose de négligeable mais le problème est surtout que les femmes ne viennent pas directement à la maternité, elles passent toujours dans les maisons d’accouchement, elles retardent là-bas avant de venir à la maternité. Et le plus souvent, c’est pas un personnel compétent qui les gère dans ces maisons d’accouchement. Parce que si c’est un personnel compétent tu dois te rassurer que la maman se porte bien et le bébé se porte bien avant de référer. Mais, si tu t’adonnes seulement à la vitalité de la maman, négligé la vitalité du bébé c’est un autre problème. Donc, elles doivent savoir venir très tôt à la maternité pour se faire prendre en charge. Et fréquenter les centres de santé parce que si vous voyez, les complications obstétricales sont dues à quoi ? Une femme qui fait une crise éclamptique, c’est que la CPN, c’est que la CPN est mal effectuée. Dès fois on donne ces produits aux femmes, elles les jettent, elles n’avalent pas. Tout ça, c’est des problèmes. Si on retarde les femmes à la base jusqu’à ce qu’il y ait complication avant de les référer, c’est un problème. Le plus souvent, on réfère tardivement, ça trouve que soit le bébé est décédé, soit la maman est décédée ou les deux à la fois », déplore Docteur Fatoumata Binta Barry, communément appelée Docteur Fatim.
Aissatou Zawiya Diallo, correspondante régionale de Mosaiqueguinee.com